L'effervescence à Oran a atteint son paroxysme à quatre jours du match Egypte-Algérie comptant pour la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2010. On ne parle que de cette cruciale rencontre que ce soit dans la rue, les cafés, les administrations et les… maisons. C'est devenu une véritable contamination et le mot n'est pas fort tant les Verts accaparent l'esprit et où les problèmes sociaux et autres avatars sont, par la magie des Fennecs, relégués au second plan. Les drapeaux aux couleurs de l'Algérie, après une longue hibernation, font l'objet d'une grande attention, que ce soit aux devantures des échoppes, magasins et lieux de commerce. On a vu même des drapeaux de plus de 20 mètres accrochés aux façades des grands immeubles et cela sans oublier les autres qui pavoisent les grandes artères de la ville d'Oran. Survêtements, maillots, casquettes, hauts-de-forme (eh oui !) écharpes et autres calicots aux couleurs algériennes s'arrachent comme des petits pains. Tout cela montre bel et bien la frénésie qui s'est emparée de toute la ville d'Oran. On a même vu des voitures haut de gamme repeintes entièrement aux couleurs de l'emblème national. Même les Hamraoua se sont mis de la partie en « habillant » le quartier séculaire d'El Hamri aux couleurs des Verts et promettent une fête grandiose si l'EN venait à composter son billet pour l'Afrique du Sud. L'un d'eux, féru du MCO, affirme : « Nous gagnerons au Cairo Stadium ! Nous clouerons le bec à ceux qui ont voulu faire de cette fête footballistique une guéguerre. Ils n'arrêtent pas de nous abreuver de provocations qui dépassent la limite de l'indécence. » Un autre supporter, mais de l'ASMO, ajoute : « La fête sera totale à Oran après le match. Ce sera la fièvre du samedi soir. On se qualifiera et on laissera l'Egypte sur le carreau. » Même son de cloche chez les femmes : « Nedouha (on les battra) nous sommes les plus forts. »En tout cas, le baromètre commence à s'affoler et, au risque de nous tromper, Oran est bel et bien partie pour passer une nuit blanche tant tout le monde est convaincu que la qualification est dans la poche ; on ne pense même pas à l'élimination. La confiance et la certitude sont ancrés chez tous les Oranais qui sont déjà dans la fête avant même qu'elle ne... commence.