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Le recours au TCT chinois importé vivement contesté
Publié dans El Watan le 08 - 07 - 2013

Ces performances de 100 000 t/an, de 1997 à 2000, les 21 usines alors en activité et dont les capacités théoriques s'élevaient à 145 000 t/an, les avaient dépassées, indiquera, pour sa part, un autre industriel basé dans la wilaya d'El Tarf. Certaines d'entre elles avaient même réussi à placer leurs produits sur le très complexe marché international. S'agissant des superficies affectées à la culture de la tomate industrielle, elles étaient de l'ordre de 30 000 ha. Amputées de la moitié, elles s'étendent actuellement sur à peine 15 000 ha, selon M. Benamor. La wilaya d'El Tarf assurait à elle seule jusqu'à 70% des besoins de transformation avec des rendements allant de 350 à 400 quintaux à l'hectare.
Frappées de plein fouet par une sévère crise nourrie par la perte de change, le surendettement et les effets de la concurrence déloyale, cumulées depuis près de 10 ans, plus d'une dizaine d'usines s'étaient retrouvées contraintes de baisser le rideau. Ce n'est qu'en 2008, après les multiples SOS lancés à son adresse par les professionnels touchés, que l'Etat était intervenu en décidant du rééchelonnement des dettes sous lesquelles croulaient leurs unités. Une mesure qui s'avérera salutaire puisque 8 d'entre elles ont pu remettre leurs machines en marche.
L'objectif recherché par les pouvoirs publics étant la relance de la filière, la réduction des importations anarchiques de DCT et la lutte contre les réseaux contrebandiers qui s'y étaient spécialisés. Or, précise un conserveur, l'un des plus grands producteurs revenu sur le marché après une longue absence, parallèlement aux dispositifs incitatifs mis en place pour encourager la culture de la tomate industrielle, de par les facilitations accordées dans le cadre des crédits de campagne en plus des conséquentes subventions, les importations de triple concentré de tomate (TCT) ne cessent d'évoluer d'année en année.
Ainsi, indiquera-t-il, en moyenne entre 60 000 et 70 000 t/an sont importées de Chine, des USA, de Turquie et d'Espagne pour ne citer que ces pays, aux prix de 400 à 500 dollars/t (dernier choix). Les cours de TCT, dit premier choix, allant de 1000 à 1100 dollars/t. Et si ces importations sont en hausse, explique notre source, c'est bien du fait des avantages fiscaux induits par l'accord d'association avec l'UE et l'accord de la Zone arabe de libre-échange (ZALE). «Comment d'un côté on cherche à encourager la production nationale et de l'autre, les portes sont grandes ouvertes à l'importation du TCT ? », s'interroge ce conserveur.
Autre paradoxe qu'il ne manquera pas de soulever : «Le montant des crédits de campagne accordés à la filière représente à peine
30% de l'enveloppe annuellement affectée à l'importation du TCT. Partant, ajoute-il, l'Etat doit trancher : soit la protection et l'encouragement de la production nationale, soit le maintien de sa politique d'incitation à l'importation du TCT.»
«Nous avions vécu le même problème en Allemagne. Le gouvernement n'a pas tardé à mettre en place des mécanismes qui ont pu sauver et protéger nos usines. L'Algérie peut aussi le faire. Il suffit d'une volonté réelle», nous a indiqué, un expert en économie agro-alimentaire allemand, consultant auprès du ministère de l'Industrie algérien.
Pour certains membres de l'association regroupant les professionnels de la filière de la tomate industrielle (ACTOM), des solutions peuvent dans ce sens être envisagées, telles que la suppression des subventions ainsi que l'augmentation progressive des taxes à l'importation du TCT. Un point de vue auquel Samy Benamor, ne semble pas souscrire. Car pour lui, la filière transformation commence à renouer avec les performances d'avant.
Les mesures incitatives mises en œuvre par l'Etat depuis 2008 ont été d'un grand apport incontestable. Les agriculteurs sont de plus en plus motivés. Et en ce qui concerne le TCT, il trouve logique d'y avoir recouru pour assurer le fonctionnement des usines à plein temps et au-delà, la pérennité de l'emploi pour les centaines, voire milliers, de travailleurs de la filière. «Nos trois usines, Boumaïza 2200 t/j, El F'Djouj 3500 t/j et Bouati 1500 t/j, fonctionnent toute l'année, 50% pour la transformation de la tomate fraîche et 50 % pour le triple concentré de tomate.»
Pour cette campagne 2012/2013, il fera savoir qu'avec les agriculteurs de la région, son groupe a conclu des contrats pour des prévisions de transformation arrêtées à 70 000 t, les capacités installées étant de l'ordre de 120 000 t. En ce qui concerne la qualité du TCT, que plus d'un parmi tous ceux que nous avions interrogés ont qualifiée de douteuse, M. Benamor a tenu à souligner : «Le TCT utilisé par notre groupe est importé en grande partie des USA. Sa qualité est loin d'être douteuse puisque nos usines sont dotées de laboratoires d'analyses ultrasophistiqués pour lesquels ont été recrutés des ingénieurs et techniciens hautement qualifiés.» Interrogé sur le contrôle a posteriori à l'import par les services concernés, notre interlocuteur a néanmoins préféré ne pas s'étaler.


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