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Vive émotion après l'agression des verts au Caire : Les Algérois prêts pour le « grand soir »
Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2009

Une ferveur patriotique que seul le foot semble être en mesure de porter à une telle « température ». C'est le jour tant attendu. Tant redouté surtout. Celui de la grosse explication qui aura lieu ce soir, à partir de 19h30 (18h30 heure algérienne), dans le chaudron du Cairo Stadium. A Alger, la tension monte. Le brouhaha des klaxons aussi. Les défilés drapés de « blanc-vert-rouge » pavoisent aux quatre coins de la capitale. Du pays tout entier.
Les posters de l'équipe nationale ornent tous les murs, les vitrines et les pare-brises. Les Algériens redoublent d'inventivité pour témoigner leur attachement à leur équipe. L'emblème national est sur chaque balcon, chaque fenêtre, chaque boutique. L'Algérie tout entière semble moulée dans un immense drapeau de 2,3 millions km2. Une ferveur patriotique que seul le foot semble être en mesure de porter à une telle « température ». Le week-end aura été particulièrement animé, avec des scènes de liesse populaire comme le pays n'en a pas connu depuis des lustres. Il est bien rare de voir un match occuper plusieurs jours d'affilée le haut de l'agenda national. Bien sûr, l'événement qui revient sur toutes les lèvres est l'agression subie par notre équipe nationale à son arrivée, ce jeudi, au Caire. « Cela ne fera que redoubler la détermination de nos joueurs à arracher la qualification de l'Algérie sur les platebandes de l'équipe égyptienne », souligne un supporter acharné des Verts rencontré à Bab El Oued. Pour lui, ce qui s'est passé avant-hier devrait être un adjuvant et apporter un supplément d'opiniâtreté à notre team dans son bras de fer avec le sort.
« Moi, je suis contre l'annulation du match. Bien au contraire, il faut livrer bataille et arracher la qualification sur le terrain », poursuit-il. Les commentaires des uns et des autres vont des plus modérés aux plus virulents. Un fan de l'EN, excédé, lâche : « Qu'ils aillent faire ça avec les Israéliens ! » Une supportrice dévouée abonde dans le même sens : « C'est une preuve tangible du "fair-play" égyptien. L'Egypte a vendu la Palestine et a récupéré ses pierres pour se défendre de son incapacité à gagner ! », assène-t-elle, avant d'ajouter : « Je prie pour que nos joueurs, Saâdane, le staff technique et tous nos vaillants supporters, reviennent sains et saufs du Caire. » De fait, beaucoup craignent pour la sécurité de nos joueurs, notamment en cas de victoire des Fennecs. « Il va falloir les évacuer par hélicoptère », fait remarquer un tifosi. Un autre, vendeur de vêtements de son état, tempère : « Ce n'est pas sympa de leur part. Nous, quand ils sont venus ici, on aurait pu leur réserver le même accueil. On avait d'ailleurs toute latitude pour le faire. L'équipe égyptienne était descendue à l'hôtel Mercure et devait faire 50 km pour rejoindre le stade Tchaker de Blida. Si on voulait les caillasser, on n'en aurait fait qu'une bouchée.
Voilà comment ils nous rendent notre hospitalité. » Ce qui a exaspéré les gens par-dessus tout, c'est le fait d'entendre certaines allégations malveillantes prétendre que l'agression était une mise en scène montée de toutes pièces par les Khaled Lemouchia & Co. « A les croire, les Algériens ont donc pris ces grosses pierres dès le départ dans leurs bagages en prévision de leur coup ! », ironise un supporter. Pour cet autre aficionado, le football devrait avoir une mission éducative : « Il y a deux choses qui éduquent les gens : la mosquée et le sport. On apprend beaucoup de choses avec le football. Ce match avec l'Egypte n'aurait jamais dû sortir de son contexte sportif. Nous, on est un peuple brave et hospitalier. On ne mérite pas ça. » Un jeune renchérit : « Il n'y a qu'à voir la teneur de leurs chaînes, avec ces chanteuses qui se trémoussent moitié nue, pour se faire une idée de leur culture. Nous, on ne vend pas notre honneur comme ça ! », lance-t-il.
« Si l'Egypte est "Oum Edounya", l'Algérie est son père »
Dans ce climat de compassion cathartique où les Algériennes et les Algériens affichent une grande communion autour de leur onze suprême, difficile de trouver une voix « pessimiste » qui prédise autre chose que la qualif' à l'issue du choc de ce soir. « Ne me posez surtout pas de question sur ce qu'on ferait en cas de défaite, je ne vous répondrai pas », avertit un défenseur chevronné de l'équipe nationale qui ne veut pas entendre parler du mot « élimination ». Et tous les pronostics de donner à l'unisson l'Algérie qualifiée en Afrique du Sud et adoubée par Mandela. On l'aura compris : l'émotion et la consternation populaires soulevées par le drame du Caire est couplée à une farouche assurance quant au verdict du score final. Si certains caressaient secrètement l'espoir que la réunion urgente de la Fifa prononce une victoire sur tapis vert en faveur des…Verts, d'aucuns ont souligné la nécessité de disputer dignement cette joute et l'emporter haut la main. C'est comme si cette agression avait été le déclic tant attendu, dans une atmosphère qui devenait insupportable pour tout le monde.
Avec l'approche du match, le stress et le trac allaient crescendo, et cette décharge de violence vient pour ainsi dire dégonfler la bulle de tension qui commençait à se former à l'approche de la date fatidique du 14 et libérer mentalement les Verts. C'est ce que résume parfaitement Karim Ziani en déclarant avec hargne : « Nous affronterons les Egyptiens où ils veulent ! » Sur un autre plan, des bruits couraient hier sur d'hypothétiques attaques contre des intérêts égyptiens en Algérie. En tête des sites annoncés : la direction générale de Djezzy à Dar El Beïda. Nous nous sommes déplacés sur les lieux pour constater d'éventuels incidents. RAS Le bâtiment de l'opérateur Orascom était intact et continuait à arborer benoîtement les portraits géants de Bougherra, Ziani, Saïfi et Matmour. Seul un fourgon de police stationné à proximité du site mérite d'être relevé.
En revanche, il nous a été signalé que certains abonnés de l'opérateur égyptien ont symboliquement détruit leurs puces. Devant le siège de l'ambassade d'Egypte à Hydra, la situation était un peu plus tendue avec, à la clé, des renforts de police qui ont pris position aux alentours de l'ambassade. Quelques CNS exhibant qui, un casque attaché à la ceinture, qui une matraque, qui un bouclier antiémeute, étaient postés non loin de la représentation diplomatique égyptienne, et prêts à parer au pire. Une voiture de police assurait, par ailleurs, la protection de l'école égyptienne à Alger. Mais tout ce dispositif n'a été mis en place qu'à titre préventif et aucun incident n'est à déplorer. Notons enfin que sur Facebook et autres réseaux sociaux ainsi que sur les sites de partage, la bataille virtuelle entre partisans des deux camps continue à faire rage. On citera à titre d'exemple ce groupe créé sur Facebook qui s'est donné pour nom : « Contre les Egyptiens qui ont osé toucher l'intégrité physique des Verts. » Retenons surtout cette perle relevée dans le commentaire d'un supporter à l'adresse de nos amis égyptiens virtuels. Il leur signifiait en substance que si l'Egypte est « Oum Edounya » (la mère du monde), l'Algérie est « Abou Edounya » (son père). Et le père est « zaâlane khaliss » (très en colère)…


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