Conférence des sciences de l'alimentation à Constantine: la ferme intelligente et les produits alimentaires bio, principales innovations exposées    Accidents de la route en zones urbaines: 12 décès et 505 blessés en une semaine    Foire commerciale intra-africaine 2025: le montant des accords signés dépassera les 48 milliards USD    CANEX 2024 : M. Zitouni s'entretient avec le directeur de la BADEA    Journée nationale de l'émigration: le ministère des Affaires étrangères organise un recueillement à la mémoire des martyrs des massacres du 17 octobre 1961    Journée nationale de l'émigration: nombreuses manifestations commémoratives dans les wilayas de l'est du pays    Le Président argentin félicite le Président de la République pour sa réélection pour un second mandat    Le président de l'Uruguay félicite le président de la République pour sa réélection pour un second mandat    Football: une minute de silence à la mémoire de Belaid Lacarne ce week-end dans tous les stades    Tennis de table/Championnat d'Afrique: la paire algérienne Jellouli-Kessaci qualifiée en finale    Le Parlement algérien poursuit sa participation aux réunions de la 149e assemblée de l'UIP    L'Algérie réitère depuis New York son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination    Les militants suédois Ladraa et Ghotbi en Algérie pour soutenir la cause sahraouie    Judo/Championnat du monde militaire: trois médailles pour les Algériens    La sécurité alimentaire un choix stratégique constant et principal axe des efforts de développement en Algérie    Journée nationale de l'émigration: le président de la République se recueille à la mémoire des Chouhada au Palais d'El Mouradia    14 décès dont 11 victimes rien qu'à Nâama    Ghaza: le chef de l'Unrwa met en garde contre un "vrai risque" de famine    L'Algérie appelle à soutenir les efforts internationaux pour un cessez-le-feu à Ghaza    Le Général d'Armée Chanegriha reçu par le Président mauritanien à Nouakchott    Un événement important !    MCO – JSK, un match pour se refaire une image    Manchester United : Le club met fin au contrat d'ambassadeur d'Alex Ferguson    Arrivée imminente du nouvel entraîneur Bouziane Rahmani    Plus d'un milliard de dinars à recouvrer par la Sonelgaz    L'Algérie appelle à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la situation    Génocide sioniste : La situation humanitaire à Ghaza a atteint un « niveau insupportable »    Sensibilisation aux risques professionnels    Suivi des établissements éducatifs en cours de préparation    Le « plan des généraux » au Nord de Ghaza est voué à l'échec    12e édition du Salon North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC) Ooredoo présente ses offres et solutions aux professionnels du secteur énergétique et des hydrocarbures    Décès de l'ancien arbitre international Belaid Lacarne : Le président de la République présente ses condoléances    «L'Ours» de Tchekhov présentée dans une verve intacte    Participation de 85 écrivains et poètes    Promotion des industries créatives et culturelles algériennes et africaines    Mise en échec de tentatives d'introduction de 5 quintaux de kif traité via les frontières avec le Maroc    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une croissance de 3,3% ? Moins que la moyenne du continent !
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2013

Mourad Preure. Expert pétrolier : reconsidérer nos choix économiques
Nous avons trois problèmes : les leviers pour agir sur les importations ne sont pas bien maîtrisés. Le processus de production nationale n'ayant pas été relancé, nous ne pouvons pas agir sur le niveau de nos exportations. Enfin, le prix du pétrole est un paramètre sur lequel on ne peut pas influer. On doit reconsidérer nos choix économiques, et surtout, contenir l'inflation. Dans le contexte géopolitique actuel, délicat, l'Etat ne peut pas se permettre une rupture de la paix sociale. Ceci étant dit, je ne vois pas de déflagration à court terme. Le prix du baril de pétrole s'inscrit dans une tendance à la hausse, c'est structurel. En raison des anticipations d'épuisement des ressources et parce que l'exploitation sera de plus en plus coûteuse. Maintenant, il peut y avoir des épisodes baissiers. Notre économie traverse un trou d'air, c'est indiscutable pour autant, elle n'a pas donné toute la mesure de son potentiel. Il faut stimuler l'initiative, ouvrir des partenariats, en finir avec la bureaucratie, etc. Car un taux de croissance de 3,3% est insuffisant. L'Algérie devrait postuler à des taux de croissance à deux chiffres !

Mouloud Hedir. Consultant au FCE : on devrait être au moins à 10%
La moyenne de la croissance en Afrique au cours des dix dernières années est de 5% ! Alors si pour la zone euro, 3% semble un bon résultat, chez nous, au regard du potentiel de notre marché, de notre potentiel humain, il est bien en deçà de ce qu'il pourrait être, le double ou le triple. Enormément d'argent circule dans notre économie mais au lieu de servir le développement, il sert à financer les importations. Quant au Fonds de régulation des recettes, il permettra, dans le meilleur des cas, d'amortir le choc sur un ou deux ans. Il devait par ailleurs, à l'origine, servir à construire des universités ou à acquérir des technologies complexes, pas à financer des déficits. On devrait donc plutôt se poser la question : pourquoi l'investissement productif est-il si faible ? A court terme, les risques sont liés non pas à l'inflation mais au prix du pétrole. Il ne faut pas perdre de vue que nous sommes un tout petit pays exportateur et notre consommation domestique augmente de façon vertigineuse.

Mourad Goumri. Professeur d'économie : une agrégation de projets sans cohérence
L'investissement public massif entrepris par les pouvoirs publics depuis dix ans aurait dû booster la croissance économique de notre pays et la situer entre 6 et 8% par an. Or, les chiffres indiquent une croissance molle autour de 2 à 3%, ce qui signifie que les points de croissance perdus pour notre économie sont en fait récupérés par tous les partenaires étrangers de notre pays qui raflent tous les marchés de réalisation et d'équipements ainsi que les services. Cette contradiction dans la stratégie de développement, menée par les pouvoirs publics, réside dans le fait que cette dernière n'est qu'une agrégation de projets sans cohérence interne et sans logique de développement et essentiellement orientée sur la prédation comme objectif stratégique et la corruption comme mode de gestion. La mécanique mise en place ne fonctionne que dans la mesure où la variable d'ajustement essentielle est l'importation massive (50 milliards de dollars cette année) et tant que cette variable le permet.

Salah Mouhoubi. Economiste : suicidaire de croire que l'on va s'en sortir
Ce n'est pas avec un taux de croissance aussi faible et malade – parce que cette croissance, n'est pas tirée par les secteurs producteurs de richesse comme l'agriculture ou l'industrie – que l'Algérie pourra relever les défis considérables qui l'attendent : la création d'emplois permanents, le développement d'une économie hors hydrocarbures, la relance d'un appareil productif en panne. Il est suicidaire de croire que l'économie algérienne va s'en sortir avec un taux de croissance de 3,3%. Il n'y a aucune volonté politique : je n'entends que de beaux discours mais ne vois aucun frémissement dans l'économie nationale. On pourrait par exemple commencer par débureaucratiser l'acte d'investissement, qui doit être un acte libre. Bref les solutions existent et les économistes sont aujourd'hui frustrés. Car les échéances se rapprochent et on ne peut plus se permettre de perdre du temps.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.