Bien que plusieurs points de vaccination (Aït Hichem, Iferhounène, Akbil, Taourirt Ihaddadène) aient été ouverts, au niveau de la daïra, c'est le centre de tri de l'hôpital de Aïn El Hammam qui a subi une grande affluence, ce lundi matin. En tant que seule EPH de la région, de nombreuses personnes s'y sont présentées, ignorant les dispensaires de leurs localités. « Je me suis présentée à 8h30 et je n'ai pu avoir que le numéro 130 », nous confie une sexagénaire, venue de Michelet-ville. Assises à même le sol, devant l'entrée, de nombreuses vieilles femmes attendent leur tour. Sachant que l'opération ne durera que trois jours, toutes les personnes du troisième âge ont afflué dès les premières heures de la matinée pour avoir droit au vaccin de la grippe saisonnière. Malheureusement, elles ne seront pas toutes satisfaites. Contrairement aux années précédentes, les instructions limitent la population à vacciner aux seuls malades chroniques (personnes âgées et bébés). Pour cela, on ne reçoit que les détenteurs de carnets ou de certificats médicaux, attestant d'une maladie chronique. Refusant de se plier à cette décision, beaucoup de vieux que nous avons rencontrés, se sont rendus à l'hôpital, essayant d'amadouer le personnel chargé de l'opération. Ils se plaignent de l'indisponibilité du vaccin dans les pharmacies. Les personnes présentes expriment, haut et fort, leur impatience, craignant aussi une éventuelle pénurie. Un infirmier tente de les réconforter sans dire le nombre de doses dont dispose l'EPH. A 10h, ils sont des centaines à se masser devant la porte de la salle, réservée à la vaccination. Pour l'atteindre, il faut jouer des coudes. Aucune concession n'est faite aux plus vieux ou malades. Une vieille dame, le bras en écharpe, se plaint de ne pouvoir s'inscrire : « On m'a dit de me présenter à partir de midi », nous dit-elle. « Pourtant hier, nous avons travaillé sans pression et ceux qui étaient venus, durant l'après-midi, ont été pris en charge immédiatement ». Dans une autre aile de l'hôpital se déroule la vaccination des bébés, mais l'affluence des mamans portant des enfants sur les bras, est moins perceptible que celle des personnes âgées.