La présence d'une décharge non contrôlée aux environs du village Ouardja, dans la commune d'Abi Youcef, à Aïn El Hammam, met chaque année en danger les habitants de ce hameau isolé de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, les déchets et autres ordures qui prennent feu, notamment en cette saison caniculaire, laissent propager les flammes vers les champs voisins de ce dépotoir, menaçant le village et ses habitants. Il y a quelques jours, il a fallu l'intervention de la Protection civile à une heure tardive de la nuit, pour arrêter la propagation des flammes. Des citoyens, qui nous ont interpellés, avaient affiché leur mécontentement face à cette situation qui dure depuis des années. “Chaque année on vit le même scénario.” Ce n'est pas seulement le risque d'un incendie qui nous menace, mais les odeurs nauséabondes qui se dégagent de ce lieu infecte, à l'origine de tous les maux. “On demande à ce que cette décharge soit déplacée vers un lieu plus approprié…”, disent-ils. Il est à signaler que cette décharge est située à quelques mètres du lycée technique d'Iferhounène, représentant un danger pour les élèves. Les autorités concernées ont été interpellées à maintes reprises sur cette situation qui perdure au moment où une alerte aux feux de forêt est lancée en Kabylie, dévorant des milliers d'hectares d'oliviers et de figuiers, notamment du côté des Ouadhias, Aïn El-Hammam et des Ouacifs. Il est à rappeler que la région de Aïn El-Hammam compte une seule brigade de pompiers pour l'ensemble des communes voisines, à savoir Abi Youcef, Akbil, Aït Yahia, Aïn El- Hammam, Illiltène, Iferhounène et Imsouhal. C'est un effectif apparemment insuffisant face à la demande exceptionnelle en cette saison chaude. Selon nos informations, une caserne de la Protection civile devait ouvrir ses portes dans la daïra d'Iferhounène, mais le projet est resté sans suite. Il est utile de signaler l'importance d'un cantonnement de la Protection civile dans la région, sachant bien que la commune d'Illiltène, par exemple, est distante de plus de 30 km d'Aïn El-Hammam. K. Tighilt