Le jeune homme est accusé d'atteinte à la personnalité du chef de l'Etat, d'outrage à corps constitué et d'apologie du terrorisme. Il est incarcéré dans le quartier des détenus terroristes de la prison de Serkadji. «Je l'ai vu avant l'Aïd, il tient le coup», révèle son avocat, Amine Sidhoum. L'organisation internationale Human Rights Watch a dénoncé, hier, l'incarcération du jeune homme. L'association Amnesty International avait dénoncé, lundi, l'incarcération du jeune blogueur depuis le 25 septembre dernier, demandant aux autorités algériennes de le relâcher «immédiatement». «Les autorités algériennes semblent essayer d'étouffer les critiques en cette période d'incertitude précédant l'élection présidentielle de l'année prochaine», a affirmé Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International. «Les autorités réagissent de manière vraiment excessive à ce qui relève simplement de l'expression légitime. Retenir des chefs d'accusation en relation avec le terrorisme afin d'incarcérer une personne qui a partagé des images sur les réseaux sociaux crée un précédent très dangereux», a estimé l'organisation de défense des droits de l'homme. Sur les réseaux sociaux, une pétition demandant la libération du jeune homme a recueilli près de 400 signatures.