La desserte de ces lignes assurée par des transporteurs privés, connaît depuis plusieurs années d'importantes perturbations en particulier à partir de la station de Bab El Kantara. Trois facteurs qui sont en fin de compte liés, s'avèrent être à l'origine de cette situation : le grand flux des usagers, le déficit en véhicules de transport et la désorganisation. Le renforcement de la desserte vers ces localités par des bus grand gabarit n'a pas eu l'effet escompté. L'injection, à titre d'exemple, sur la ligne Bab El Kantara- Didouche Mourad d'une dizaine de bus supplémentaires (celle-ci compte une quarantaine de bus) avec le renforcement des lignes à destination de Kef Salah et Oued Lahdjar s'est révélée être une demi-mesure. Selon le maire de la commune de Didouche Mourad, M. Boucheham, le renforcement de la ligne Didouche-Constantine par la RN3 via la cité El Bir avec son prolongement jusqu'à la cité Boussouf, serait plus approprié pour les usagers des transports en commun de sa commune. En ce qui concerne la ligne Bab El Kantara-Hamma Bouziane le transport sur celle-ci est un problème complexe qui ne peut être réglé par un seul renfort en bus. Sur les cinquante bus qui desservaient Hamma Bouziane en 2005, seule une vingtaine est toujours opérationnelle. Plus de la moitié des transporteurs agréés ont déserté cette ligne à cause notamment de l'emplacement jugé inadéquat de la station de Bab El Kantara, alors que les candidats au départ sont nombreux, selon les transporteurs interrogés. Conséquence : pour les usagers qui se bousculent chaque jour devant les arrêts, monter dans les bus à destination de Hamma Bouziane est devenu une véritable épreuve de force. Le plus souvent d'ailleurs ils quittent le terminus de Bab El Kantara pleins à craquer, ignorant les autres arrêts notamment celui de Békira dont les habitants désireux de se rendre à Hamma Bouziane sont obligés de se rabattre sur les taxis collectifs ou clandestins. A noter, d'autre part, qu'il y a eu, absence de contrôle aidant, un relâchement visible de la part de transporteurs quant à l'entretien de leurs «engins», lesquels sont, le plus souvent, dans un état lamentable. L'on se demande d'ailleurs par quels moyens les propriétaires de ces épaves ont pu obtenir l'agrément de la direction des transports pour exercer cette activité alors que celle-ci est soumise à un cahier des charges des plus stricts, notamment en ce qui concerne les dispositions relatives au contrôle technique de ces véhicules.