Ce n'est pas encore fini avec la rencontre de football Egypte-Algérie. Cette fois-ci, la balle est dans le camp de la Fédération internationale de football qui devra asumer ses responsabilités quant à des évènements qui ont ému le monde entier. Le dossier complet de ce match sera étudié demain par la structure internationale qui, jusqu'à présent, n'a fait aucun commentaire sur les évènements, préférant garder sa réponse, voire ses décisions, pour la fin de la réunion de son bureau exécutif qui se trouve au grand complet en Afrique du Sud afin de participer au tirage au sort de la Coupe du monde 2010. C'était l'occasion pour le président Joseph Blatter de convoquer une réunion extraordinaire de son bureau éxécutif pour étudier les différents dossiers qui ont éclaboussé le monde du football. L'instance internationale que beaucoup d'observateurs n'ont pas hésité pour l'interpeller afin de trancher clairement sur un certain nombre d'affaires se trouve devant un véritable test. Le match Egypte - Algérie va se dérouler sur la table de réunion du bureau exécutif de la FIFA. Ce qui s'est passé tout autour de ce match est inadmissible et à ce titre, la Fédération internationale de football ne peut fermer les yeux sur des faits que le monde entier a dénoncés. Le silence de l'instance internationale a, d'ailleurs, été mal interprété par plusieurs observateurs qui se sont interrogés, à juste titre, sur la position de la structure de Zurich quant à ces évènements qui ont pris une ampleur dépassant le cadre sportif. Les dérapages devenaient incontrôlables surtout lorsque la rue égyptienne, dans un tourbillon d'hystérie inimaginable, voulait en découdre avec tout ce qui est algérien. Politique, sport, culture, aucun secteur n'a échappé au dénigrement entretenu par des cercles égyptiens qui n'admettaient pas d'être remis en cause sur un simple terrain de football. La suite des évènements est connue de tous. Le comité exécutif de la FIFA va donc se réunir demain au Cap, en Afrique du Sud, pour étudier tous les débordements qui ont secoué le monde du football durant le mois de novembre. Entre autres dossiers, voire le plus important, celui qui nous concerne de plus près, à savoir la rencontre Egypte-Algérie qui s'est déroulée le 14 novembre dernier au Caire. Inutile de s'étaler sur les détails de ce match si ce n'est de rappeler que l'opinion internationale a été témoin d'une agression caractérisée sur la délégation algérienne à son arrivée dans la capitale égyptienne. L'escalade qui s'en est suivie ne pouvait qu'inciter l'instance internationale de football à inscrire à l'ordre du jour de sa réunion de demain ce qu'il faut désormais appeler « les évènements du Caire ». L'Egypte, qui se retrouve sur le banc des accusés, un pays récidiviste pour ceux qui l'ont oublié, a défié toutes les règles qui régissent le déroulement d'une rencontre de football et ce, malgré les différents avertissements que lui a adressés l'instance internationale de football. La structure que dirige Joseph Blatter est aujourd'hui devant un dossier qui devrait être très facile à étudier car l'Egypte a tout simplement dévié de l'esprit sportif, des règles de l'hospitalité et fait fi des directives de la FIFA qui lui a intimé l'ordre d'assurer le bon déroulement de la rencontre. Le Caire n'a pas assuré la sécurité de l'équipe visiteuse et ce, personne ne peut le nier. Un membre de la Fédération internationale de football, présent au Caire, Walter Gagg, a inspecté le bus de l'équipe d'Algérie. Il a confirmé que celui-ci était endommagé et qu'il y avait « des bris de verre et des taches de sang » sur le plancher. Il a par ailleurs « constaté que trois joueurs avaient été blessés : Khaled Lemmouchia au cuir chevelu, Rafik Halliche au-dessus de l'œil, à l'arcade sourcilière, et Rafik Saïfi au bras. L'entraîneur des gardiens a été commotionné ». Le représentant de la FIFA au Caire a rédigé un dossier qui remet en cause l'organisation d'un match qui aurait pu connaître une issue dramatique. La Fédération internationale de football se trouve sous les feux de l'actualité puisque demain, au Cap, elle aura d'autres dossiers sur les bras mais il est certain que « les évènements du Caire », de par leur caractère agressif, anti-sportif et violent, seront un test pour l'instance de Blatter qui devra non seulement prendre des sanctions mais aussi des décisions afin d'éliminer la récidive.