Le tribunal correctionnel a condamné, hier, Kharoubi Lakhdar et son fils Nour (en fuite), à cinq années de réclusion et au paiement d'une forte amende après avoir été reconnus coupables d'avoir introduit, dans un dossier de soumission auprès de Sonatrach, une fausse caution de chez la BEA. L'affaire a démarré quand les services concernés de Sonatrach eurent des soupçons (d'autres diront qu'ils ont été mis au courant anonymement) sur la caution déposée par le fils de Lakhdar Kharoubi, le dénommé Nour. Le document, après analyses graphologiques auprès d'un laboratoire régional de la police, s'est avéré un faux que les Kharoubi avaient utilisé (le père dira à son insu) pour décrocher le marché lié à la base vie de l'entreprise pétrolière établie à Naâma. La longueur des débats axés par la pléiade d'avocats commis par les Kharoubi n'a pas eu raison des faits têtus qui collaient au principal prévenu qui s'attend à d'autres procès similaires dont celui le liant à la BDL de Sougueur. L'accusé principal K.L, qui dit « se trouver en pèlerinage lors du dépôt du dossier de soumission », avait introduit une autre caution ramenée cette fois-ci de la BNP (Banque nationale de Paris) mais le tort a été déjà fait et la machine judiciaire mise en branle. La caution objet du litige d'une valeur de 13 millions de dinars s'est avérée être un faux portant maladroitement le cachet rond de la banque et la griffe du directeur, ce qui a valu, dira Me Beldjillali, un tort causé à la banque mais aussi à Sonatrach.