Le préjudice causé à l'institution financière a été évalué à 1 320 millions de centimes. Le dossier de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie (Bcia) n'est pas encore clos. En effet, à quelques jours de la clôture de la deuxième session criminelle, le tribunal criminel d'Oran, statuera sur le cas du mis en cause, Sahraoui Boualem, qui s'est constitué prisonnier le 7 avril dernier. Il sera ainsi, le quarantième accusé, sur cinquante-trois mis en cause, à comparaître ce mercredi. Sachant que quarante-trois prévenus ont été jugés, neuf autres sont toujours en fuite. L'accusé, Sahraoui Boualem, a fait opposition au verdict prononcé à son encontre. Ce dernier a été condamné par contumace, à dix ans de prison ferme et une amende de un million de dinars à l'issue du procès qui a duré près d'un mois et qui a tenu en haleine 43 accusés jugés pour dilapidation et complicité de dilapidation de deniers publics. A signaler que la victime a été l'agence BEA de Medioni (Oran). Le préjudice causé a été évalué à 1320 millions de centimes.En plus de ce procès, deux autres affaires sont toujours en attente de leur jugement. Elles concernent les deux fils de l'ex-P-DG de la défunte Bcia, à savoir Toufik et Badredine Kharoubi qui ont introduit auprès de la Cour suprême des pourvois en cassation avant même l'ouverture du procès Bcia en janvier dernier. Par ailleurs, les principaux accusés, en l'occurrence le patron de la Bcia, Kharoubi Ahmed et le directeur régional, Kharoubi Mohamed Ali, sont toujours en fuite et font l'objet de recherches suite aux mandats d'arrêt internationaux lancés contre eux par la justice algérienne. A Mascara, un autre procès similaire à celui de la Bcia, sera ouvert à la fin de ce mois. Plusieurs accusés cités dans l'affaire Bcia, jugés et condamnés à Oran, comparaîtront devant le tribunal criminel de Mascara. Il s'agit, entre autres, de deux employés de l'agence de Sig (Mascara) et quelques commerçants accusés des mêmes chefs d'inculpation retenus au procès Bcia: escomptes de traites et validation des chèques sans provision. L'agence de Sig a connu la contagion des traites sans garanties quelques jours après le déclenchement de l'affaire Bcia à Oran, lorsque le directeur régional de la BEA, Beghdadi Djamel, eut déposé plainte contre la Bcia et les principaux responsables de l'agence de Medioni (Oran). A côté de ces affaires, cet ex-directeur fait actuellement l'objet de poursuites judiciaires introduites par Oualla Abderezzak. Ce dernier étant accusé dans l'affaire Bcia, a été condamné, lui aussi. Il fait état dans sa plainte avoir restitué à la Banque extérieure les sommes dont il a bénéficié lors des transactions commerciales qu'il a émises à base de traites. A rappeler que l'origine de l'affaire, qui a défrayé la chronique locale, remonte au mois d'avril 2003 lorsque la Bcia s'est opposée au paiement à la BEA de 41 traites de valeur de quatre milliards de DA. Valeur qui représente les factures des importations de sucre appartenant à Addou Samir (jugé et condamné, lui aussi). L'enquête qui a suivi a révélé le préjudice et la nature des transactions émises entre les différents commerçants, dont la plupart étaient fictifs.