L'affaire Athmane Djelailia, le militant FLN agressé le 26 juin 2008 par le vice-président de l'APC-FLN de Souk Ahras, le frère de celui-ci et le président de la commission des affaires sociales de ladite commune, traitée récemment par le tribunal de Souk Ahras, connaîtra, aujourd'hui, son épilogue avec un verdict attendu par la victime. Cette dernière réfute la thèse de l'agression et soutient, mordicus, celle de « la torture ». Durant le procès, tenu il y a deux semaines, l'avocat de la victime a exhibé, lors de la plaidoirie, un certificat d'incapacité de six jours et des documents prouvant les crises d'asthme chez le plaignant, causées par des étranglements et des coups de pied portés au niveau de la cage thoracique lors de l'agression. Le procureur de la République a, de son côté, relevé des « contradictions » dans les déclarations des témoins à décharge convoqués par la justice à la demande de l'avocat des agresseurs. Le verdict revêt un intérêt particulier, dans la mesure où les agresseurs, qui comptent à leur actif des dizaines d'agressions du genre et une série de poursuites judiciaires pour d'autres délits, sont des élus du peuple, donc censés défendre et protéger les électeurs d'hier. A rappeler que le représentant du ministère a requis une peine de trois mois de prison ferme à l'encontre des trois inculpés.