Notre correspondant à Souk Ahras a été convoqué, lundi, par le 8e arrondissement de la sûreté urbaine pour être auditionné une deuxième fois dans une affaire de diffamation datant du 29/11/2008, qui, pourtant, a été classée il y a quelques mois par le parquet de Souk Ahras. Le journaliste a été informé, une fois arrivé au 8e arrondissement, que la deuxième audition a été décidée sur la base d'une instruction émanant du tribunal… de Sidi M'hamed (Alger) ! On lui a fait savoir aussi que le P-V de la première audition a disparu ! On se pose aussi la question de savoir pourquoi l'audition s'est déroulée spécialement au 8e, alors que d'habitude elle a lieu au siège de la sûreté de wilaya. Avec cela, on pourrait dire que la rumeur disant que, depuis Alger, un magistrat issu d'une tribu de la région règne sur tout ce qui bouge à Souk Ahras, aurait tendance à se confirmer. N'empêche, le plaignant n'est autre que l'un des auteurs de l'agression perpétrée contre la personne du journaliste en date du 16/11/2006. Affaire en appel au niveau de la Cour suprême. L'article faisant l'objet de la plainte rapporte une information avérée d'une autre agression exécutée par Ghellis Abdelkader et deux de ses acolytes sur la personne de Djelaïlia Athmane (certificat d'arrêt de travail de 6 jours faisant foi), agression identique à celle dont le journaliste a lui-même fait l'objet. L'affaire est toujours pendante au niveau de la justice au moment où la plainte (bis) pour diffamation est traitée avec une célérité exemplaire. Ce même Ghellis, qui compte à son actif plusieurs agressions ainsi qu'une condamnation à deux mois de prison ferme, demeure protégé par des milieux partisans face à des instances judiciaires locales aux ordres. Ce vigile de l'ex-FIS (archives des trois corps de sécurité faisant foi), enrôlé récemment dans les rangs du FLN, traîne avec lui, un résumé du code pénal. Délinquant notoire, militant de la nébuleuse intégriste, chasseur de couples légitimes et premier confectionneur des drapeaux afghans, le plaignant a été exclu de l'école de police en 1992 pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Il est actuellement élu à l'APC de Souk Ahras. Statut que même la réconciliation nationale ne reconnaît pas aux militants de l'ex FIS. L'acquittement de A. Ghellis l'aurait-il encouragé à user encore une fois du réseau judiciaire qu'il sait instrumentaliser, ou est-ce un harcèlement décidé localement avec la bénédiction de certaines sphères ? El Watan