« Le centre psychopédagogique ne dispose que deux éducateurs spécialisés pour 127 enfants. Pourtant trois éducateurs, travaillant au centre à titre de vacataire depuis 2004, affirment avoir passé un concours à Alger pour être recrutés en qualité d'éducateurs permanents mais n'ont pas été admis à passer la formation. » Jeudi, au nouveau centre psychopédagogique flambant neuf pour enfants handicapés mentaux, l'ambiance était terne pour certaines mères. Elles attendaient de bonne heure l'arrivée des autorités locales pour la rituelle célébration de la Journée mondiale des Handicapés afin de pouvoir leur exprimer des revendications d'ordre professionnel et social. Celles-ci concernent plus précisément la prise en charge correcte de leurs enfants dans cet établissement ainsi que les moyens de transport non disponibles auxquels ces mères sont confrontées. « Je travaille dans une entreprise publique et j'éprouve des difficultés à accompagner mon fils au centre chaque jour », indique une femme d'un certain âge. Une autre renchérit sur une question de fond : « Le centre psychopédagogique ne dispose que deux éducateurs spécialisés pour 127 enfants. Est-ce normal ? Pourtant trois éducateurs travaillant au centre à titre de vacataire depuis 2004 affirment avoir passé un concours à Alger pour être recrutés en qualité d'éducateurs permanents mais n'ont pas été admis à passer la formation à cause, indiquent-ils, de l'absence d'appui et d'encouragement de l'établissement ». Un projet de création annoncé d'un centre régional de formation à Saïda est toujours en attente de concrétisation depuis plusieurs années. Une femme a ouvertement interpellé les autorités présentes au sujet du problème pertinent de l'insertion professionnelle dans le monde du travail de son fils handicapé âgé de 19 ans qui, à l'issue d'une formation de plâtrier, n'a pu trouver d'emploi même temporaire, dit-elle, et qui reste exposé aux dérives de la jeunesse. « Une concertation entre la DAS et la commune devrait normalement exister à l'effet de réserver, dans le cadre du filet social, un quota à cette catégorie sociale défavorisée par le sort sinon à quoi servent les formations reçues au centre », fait-elle savoir.