Selon une croyance populaire très répandue, la ponction opérée par le « hadjam » au niveau de la nuque permet l'évacuation du « sang mauvais » qui aurait tendance à se concentrer spécialement dans cette partie du corps. On l'appelle phlébotomie en médecine, mais l'effet bénéfique vanté de la « hidjama » ne semble pas avoir été prouvé scientifiquement. Malgré les affirmations des habitués qui affirment « se sentir mieux dans leur peau, plus légers et moins stressés » après chaque prélèvement. Selon un médecin, « cette sensation de mieux-être n'est que psychologique chez certaines personnes qui attribuent à ce soi-disant remède, qu'elles sacralisent, des vertus occultes ». Si elle avait été mise en veilleuse pendant un certain temps, la pratique de la « hidjama » est redevenue à la mode et le nombre de ses partisans augmente considérablement, surtout en été. Alors que les « malades » qui recouraient à ce remède traditionnel étaient d'un certain âge, la clientèle est de plus en plus jeune maintenant. Une polémique est ouverte entre les défenseurs de cette pratique et leurs adversaires. Ces derniers invoquent, entre autres, les risques encourus par le patient en raison de l'absence d'hygiène. Le manque de désinfection des instruments utilisés par les charlatans sans expérience dans le milieu médical pourrait conduire à l'inoculation de dangereux virus comme le sida. La fondation nationale pour la recherche médicale n'a pas manqué de sonner l'alarme, exhortant le pouvoir à se pencher de très près sur cette activité qui, parce qu'elle s'est avérée très lucrative, est exercée par des charlatans dont le nombre augmente sans cesse au niveau de la wilaya d'Oran durant l'été, saison jugée propice pour la saignée par les malades.