Le théâtre régional de Batna a présenté, vendredi dernier, en avant-première, une pièce théâtrale en T'mazighth intitulée « La rive des rêves » ou « Ajammad N'tarjayyin ». Ladite pièce, la seconde du genre, traite d'un sujet crucial ou plutôt d'un phénomène social qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes inquiétant au plus haut niveau les autorités du pays. Il s'agit, en effet, du phénomène des « Harragas », qui n'en finit pas d'endeuiller des familles entières. Ecrites par Salim Souhali et mise en scène par Chiba Lahcen, cette pièce est venue exposer et expliciter les tenants et aboutissants de l'émigration illicite qui tente, de plus en plus, les jeunes et les moins jeunes, parfois même des familles. Ce sont, selon l'auteur Salim Souhali, le chômage et la malvie qui poussent les jeunes, dans un élan de désespoir, à opter pour cette solution « utopique » qu'est la « Harga » vers la terre promise : les pays européens de la rive Sud. Mais fatalement, le voyage vers l'inconnu se termine souvent dans le drame pour eux et pour leurs familles, ainsi que pour le pays !