La pièce théâtrale amazigh intitulée la Rive des rêves, ou Ajammad N'tarjayyin, a clôturé, la nuit de jeudi 17 décembre 2009, la série de 18 représentations programmées au Festival culturel national du théâtre amazigh de Batna en apothéose et en pulvérisant tous les records, soit en nombre de spectateurs qui ont pris d'assaut la salle des spectacles du théâtre régional de Batna, dès les premières heures, soit en applaudissements pour le choix du sujet et la qualité de la représentation exécutée avec art et manière des comédiens, dont la plupart monte pour la première fois sur les planches du théâtre. Leur meilleur prix reçu, ce sont ces spectateurs qui, à la fin du spectacle, ont formé une chaîne pour les féliciter. Une autre fois, le Théâtre régional de Batna a renoué avec le succès après la réussite de la pièce Alghem Abouhali, jouée la deuxième journée de l'ouverture du festival. Cette fois, le Théâtre régional de Batna, en plus de la fonction de la distraction, s'est impliqué dans la diffusion de l'instruction et de la prise de conscience de ces migrants clandestins qui prennent la mer pour rejoindre l'autre “rive des rêves”, qui est souvent le voyage de la mort. La pièce s'est assigné un double objectif : alerter l'opinion publique sur le phénomène de l'émigration clandestine et sensibiliser les jeunes sur les dangers qu'ils encourent en entreprenant ce voyage qui, le plus souvent, se termine par la mort. La mise en scène de la pièce est très réussie. Chiba Hacène a intelligemment trouvé les ingrédients pour monter une pièce digne de la dimension des Aurès. La pièce la Rive des rêves, texte et musique de Salim Souhali et mise en scène de Chiba Hacène, scénographie de Nadjib Ben Chadi est interprétée par Hajira Messaoud, Ferroudji Mabrouk, Bouzid Mahi-Eddine, Guedja Ramzi, Benamor Azzeddine et Khelfaoui Souad, Bendib Samia, a conquis les cœurs des spectateurs et s'est centrée sur une compréhension approfondie des causes. La pièce veut faire de l'éducation un outil efficace pour contrecarrer le phénomène. Les 7 tableaux exposent le problème des jeunes cherchant à sortir de la pauvreté et de l'exclusion ayant recours aux moyens illégaux d'émigration et deviennent les proies des trafiquants. La pièce théâtrale traite le drame de l'émigration clandestine et de ces jeunes, qui le plus souvent meurent en pleine mer, et dans le but de prémunir les personnes en danger d'être objet de trafic. Elle avertit “les futurs harraga” sur les dangers qu'ils encourent. La pièce commence par un clown qui veut donner un spectacle. Rejoint par d'autres jeunes, ils n'arrivent pas à s'entendre sur le type de pièce qu'ils vont jouer, et ensemble, pour mettre fin à leur quotidien pénible, ils décident d'émigrer clandestinement ou de rejoindre l'autre rive des rêves. Et la tragédie commence ! Sur la même ligne, la nuit de mercredi 16 décembre 2009, la pièce théâtrale Fatma, du Théâtral national algérien, texte de Mohamed Benguettaf, mise en scène par Amor Fatmouche et interprétée par Zira, a gratifié le public pendant presque une heure d'un monologue du personnage Fatma. Cette femme qui racontait son passé, ses sentiments, ses ambitions et tout ce qui l'entoure pour devenir Fatma la nouvelle, qui défiera l'obscurantisme, s'attelle aux étoiles pour une meilleure vie, pour un devenir meilleur de la femme algérienne. La pièce expose le combat de la femme Algérienne