Ils sont jeunes, sans diplômes, juste un métier et une volonté de fer. Et ils ont vu juste en tentant une belle initiative au profit des enfants de Haï Bouzid. Leur idée ? Créer un mini-parc pour les enfants de ce quartier défavorisé situé entre les deux communes de Ouargla et de Rouissat. Parce qu'ils ont grandi dans un quartier où un espace vert est inexistant, où une aire de jeu est la dernière des choses à laquelle ils aspirent, ils ont aménagé un endroit, disons sinistre, pour le rendre aussi beau qu'attractif. Pour qui ? Pour tout le monde : petits, jeunes et moins jeunes. Cette initiative a connu moult obstacles, mais l'engagement de ces jeunes et leur détermination ont primé. Avec des moyens des plus rudimentaires, ils ont tout simplement fait de la récupération. Des toboggans mais aussi des balançoires, des jeux récupérés après avoir servi auparavant dans un autre quartier. Pour le reste, du tartan récupéré du stade, des poteaux, des bancs. Ainsi, ils ont transformé un espace délabré, caillouteux et hanté par les délinquants en un espace vert, propre, une aire de jeu pour enfants. Ce projet a connu diverses mutations pour arriver à ce qu'il est aujourd'hui. L'idée est en fait celle d'une association de préservation de l'environnement, très active dans la commune de Rouissat. Ezzibak, de son nom, et dont le président Ilyes Mekhermeche voulait planter des arbustes. Un autre jeune du quartier, en l'occurrence Saadine Mohammed Ali, a pu developper le concept allant au-delà de la simple plantation vers une aire de jeu en plus d'un espace barstarzz pour developper une pratique sportive chez les jeunes du quartier. Cet aménagement fait à fonds perdus grâce au bénévolat, n'a reçu aucune aide de la mairie de Ouargla, peu enthousiaste à ce projet. Pis encore, les autorités communales auraient tenté de freiner l'élan de ces bénévoles en leur conseillant de laisser tomber le projet vu que la parcelle allait bénéficier d'un aménagement dans un avenir proche. Heureusement, ces jeunes n'ont pas prêté attention à ces promesses. La preuve, une année plus tard, toujours rien à propos de cet aménagement promis. Saadine Mohamed Ali, initiateur et sponsor de ce projet, a bien voulu nous en parler.