Une trentaine de locaux, réalisés dans le cadre du programme présidentiel « 100 locaux par commune », sont achevés depuis bien longtemps et n'attendent que leur attribution aux postulants éligibles parmi les chômeurs. Cependant, ces locaux semblent être laissés à l'abandon tant leur dégradation volontaire est évidente. Implantés à l'entrée sud de la ville dans une zone éloignée, les quinze locaux supposés ouvrir des perspectives d'emploi aux jeunes chômeurs, eu égard aux rideaux défoncés, les mégots, les canettes de boissons alcoolisées et les morceaux de bougies qui jonchent leur parterre, ainsi que des pierres et parpaings disposés en cercle, ont été détournés en lieux de prédilection pour des rencontres nocturnes entre copains. Un véritable spectacle de désolation qui suscite moult interrogations. « On ne comprend pas pourquoi ces locaux sont restés ainsi abandonnés et on ne connaît même pas les procédures administratives à suivre pour l'acquisition d'un local », s'étonne un jeune et d'ajouter : « Quel genre de commerce peut-on développer ici ? » En effet, de par leur situation, ces locaux ne peuvent accueillir des activités commerciales à moins qu'ils ne soient réservés aux activités dites de nuisance, telle la mécanique, la menuiserie et autres activités similaires. Les 15 autres réalisés à Sidi Amar, pourtant au centre de l'agglomération, subissent le même sort.