Le grand ayatollah Nasser Makarem Shirazi, proche des conservateurs iraniens, a appelé au dialogue avec l'opposition pour sortir de la crise et « calmer le climat politique », a rapporté hier l'agence Irna. « Il faut séparer le petit nombre des fauteurs de trouble » de ceux qui ont voté pour les candidats de l'opposition, a déclaré M. Makarem Shirazi. « Ils (les électeurs des candidats Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ndlr) sont entre 13 et 14 millions et ils font partie de ce pays. De l'autre côté, il y a entre 24 et 25 millions de personnes (qui ont voté pour le président Mahmoud Ahmadinejad, ndlr). Il faut s'asseoir à la table des négociations et discuter. C'est la condition pour calmer le climat politique », a-t-il affirmé. Deux candidats malheureux de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, contestent la réélection de M. Ahmadinejad en affirmant que la présidentielle du 12 juin a été entachée de fraudes. Cette élection a provoqué une grave crise politique en Iran, jusqu'au sein même du pouvoir. L'ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani, qui dirige deux institutions clés de la République islamique, l'Assemblée des Experts et le Conseil du discernement, a de nouveau critiqué dimanche la manière dont le gouvernement gérait la situation politique, et a appelé à « créer un climat de liberté » dans le pays.