Cette élimination se déroulera sur le territoire des communes, là où se trouvent des chiens affamés.Après l'exode rural provoqué par le terrorisme qui a chassé, des campagnes, des centaines de milliers de personnes, on assiste maintenant à celui des chiens errants à la recherche de nourriture, jusque et y compris dans le centre des grandes agglomérations, les marchés populaires, les gares routières et même à l'intérieur des hôpitaux. La prolifération des chiens errants, parfois agressifs, livrés à eux-mêmes et sans maître, a contraint les autorités locales à prendre conscience de la dangerosité de ce phénomène et de ses conséquences sur la population, sans compter de possibles cas de rage. C'est pourquoi les services responsables de la commune ont décidé de procéder à la relance de la campagne d'éradication des chiens errants, à l'arrêt depuis plus de trois années. En effet, la capture des chiens errants ne se faisait plus pour diverses raisons, car le dosage du produit euthanasique utilisé auparavant pour l'élimination des chiens n'était pas suffisamment concentré. De plus, les capteurs de chiens conventionnés avec le BHC (Bureau d'Hygiène communal) ne disposaient pas d'autorisations pour l'utilisation des fusils de chasse qui leur ont été saisis durant la décennie noire pour des mesures sécuritaires. «Les animaux capturés et tués étaient enfouis dans la décharge publique de Haï Gourine. Quant à la méthode appliquée par le capteur, elle consistait en la préparation de viande toxique pour faciliter la mort de l'animal. D'ailleurs, les procédés utilisés auparavant pour l'élimination des chiens errants, jugés inhumains, ont été complètement abandonnés», dira notre source. Par ailleurs, nous apprenons que la deuxième phase de l'abattage des chiens errants débutera en ce mois d'avril dans le cadre de la lutte contre le phénomène de la rage à forte recrudescence en période estivale. La plupart des APC sont responsables de la prolifération des chiens errants, en raison de la non-application stricte du code communal. Le bilan établi par l'EPH (Etablissement Public Hospitalier) d'El Mohgoun, au cours de l'année précédente, montre que les communes renfermant un nombre important de zones éparses comme Gdyel, Bethioua, Ain El Bia et Boufatis sont les plus touchées par ce phénomène en raison de la prolifération des bergers, qui utilisent des chiens pour la surveillance de leur troupeau, et de l'afflux des nomades qui disposent aussi de chiens de garde très agressifs. Il faut savoir que le SEMP (Service de Médecine Préventive) relevant de l'EPH a enregistré 250 cas de morsures d'animaux au cours de la même période, dont 188, de chiens errants.