Une équipe harrachie qui semble déjà en vacances, avec un certain laisser-aller des joueurs, loin de penser à cette fin de saison. Plusieurs facteurs sont derrière cette délicate situation qui prévaut au sein de l'équipe de la balieue d'Alger, notamment avec cette histoire de joueurs en fin de contrat, le non-respect des payements et les pourparlers engagés avec certains joueurs en prévision de la saison prochaine, alors que d'autres réclament leur dû. Un manque de considération pour certains cadres de l'équipe qui pensent déjà à leur avenir sous d'autres cieux, même s'ils ne l'affichent pas ouvertement de peur de perdre leur argent. Un joueur cadre nous a confié, sous le sceau de l'anonymat, de peur de représailles : «Ce que j'ai vécu à El Harrach, notamment avec nos soucis sur le plan financier, m'oblige à quitter le club dès cet été. Je suis le plus mal payé de tous mes collègues de ma génération, y compris des remplaçants.» Face à cette délicate situation, le premier responsable du club, Mohamed Laïb, toujours à court d'argent, le nerf de la guerre, ne semble pas perturbé par cette agitation, en misant sur l'argent qui devrait renflouer les caisses dans les prochains jours, notamment avec le transfert de Bounedjah à l'ES Tunis. «Tous les joueurs seront conviés aux discussions et chacun touchera ce qu'il mérite avant la fin de saison», annonce le président harrachi. Une annonce qui ne semble pas pour autant rassurer les joueurs, puisqu'un proche de la direction nous révélera que la plupart des cadres de l'équipe ne sont pas chaud pour rempiler. Enfin, pour ce qui est de l'avenir du staff technique et à sa tête Boualem Charef, la direction tient à sa reconduction, même si le technicien montre certaines réticences. «On verra, Dieu seul le sait», se contente de dire Charef, qui n'a pas été sollicité, pour l'heure, par Laïb, mais qui a déjà été approché par les membres du conseil d'administration. Et a priori, Boualem Charef veut poursuivre sa mission, mais pas à n'importe quel prix.