Le programme d'aménagement urbain inscrit dans le quinquennat 2005-2009 pour la wilaya de Tizi Ouzou accuse un retard considérable en termes d'avancement des travaux de sa réalisation sur le terrain, notamment au niveau des chefs-lieux communaux. C'est ce qui ressort des débats lors d'une réunion organisée par l'APW, tenue, hier, à l'hémicycle Aissat Rabah. Cette rencontre a été consacrée à l'aménagement urbain et la viabilisation à travers la wilaya de TIZI Ouzou. Des présidents d'APC et des directeurs de l'exécutif de la wilaya ont pris part à cette rencontre. Les représentants des APC ont relevé lors de leurs interventions les multiples tracasseries à lesquelles ils sont confrontés et ayant trait à la réalisation du projet de l'aménagement urbain au sein de leurs localités et de s'interroger sur l'origine des retards. La priorité de la réalisation de ce programme a été accordée en premier lieu aux agglomérations les plus importantes de la wilaya, notamment Tizi Ouzou, Drâa Ben Khedda, Drâa El Mizan, Tigzirt, Azazga, Azeffoun et Tadmaït. Le budget de ce programme s'élève à 22 milliards de DA. Cependant, si l'on prend à titre d'exemple la ville d'Azeffoun, une station balnéaire, «l'amélioration urbaine au niveau du lotissement Ait Naim qui constitue une grande partie de cette ville touristique demeure en chantier», indique le maire de cette commune qui dit que la saison estivale risque d'être compromise. «On demande le lancement des opérations restantes», ajoute ce P/APC. «L'état du chef-lieu et la route principale de la commune d'Illoula sont délabrés. Cet état de fait perdure depuis un an. Les citoyens s'en prennent à nous, élus locaux alors que la réalisation de l'aménagement relève du programme sectoriel», dira le maire de la commune d'Illoula, qui a illustré ses propos par des photos montrées à l'assistance, avant d'ajouter : «Nous n'avons même pas le droit de regard sur les travaux de réalisation.» Le maire d'Azazga se demande quant à lui : «Qu'en est-il de l'étude géotechnique concernant le glissement de terrain de la ville d'Azazga ? C'est la moitié de cette ville qui est concernée. Quant aux trottoirs dégradés, c'est une autre pair de manches», dira-t-il. Le directeur de l'urbanisme, M. Labreche, a indiqué lors de son intervention que 30% du montant restant du programme a été alloué aux autres communes de la wilaya. «Les moyens de réalisation des entreprises chargées des travaux sont limités», expliquera-t-il. «Il faut décentraliser le programme PSD et l'affecter pour les communes, afin de permettre aux APC de réaliser elles-mêmes le projet», dira le maire de Boudjima. Le DUC a été interpellé quant à son rôle de contrôle et de suivi des travaux du programme de l'amélioration urbaine. D'autres intervenants ont relevé le manque de coordination entre les différentes directions de l'exécutif, notamment les travaux publics (DTP) et les ressources en eau (DRE), s'agissant des opérations de réfection des routes et des réseaux AEP.