En dépit des différents mécanismes mis en œuvre au profit des jeunes chômeurs, dont le plus récent est le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), la problématique ne semble pas trouver de solution au regard de la manifestation cyclique de ces jeunes devant le siège de l'APC. La wilaya de Annaba, érigée dans les années 1970 en zone industrielle avec un grand potentiel d'absorption de la main-d'œuvre de toute la région Est est devenue le « fief » des chômeurs. La perte de milliers d'emplois, après le licenciement pour des raisons économiques, et sous le diktat du FMI et de la Banque mondiale, opéré par les grands complexes industriels, notamment l'ex-Sider et Asmidal, ont compromis toute perspective de développement du marché du travail et contribué à l'émergence du travail au noir. Les entreprises restantes ne peuvent plus faire face au flux de nouveaux demandeurs, notamment parmi les jeunes diplômés de l'université. La problématique de l'emploi est d'autant plus complexe que la demande est trop forte, et les quotas consacrés à la wilaya dans le cadre des différents mécanismes d'intégration de ces jeunes dans le marché restent très insuffisants. Cet état de fait est à l'origine des pressions exercées sur les communes et la direction de l'emploi. Les jeunes qui revendiquent un poste de travail recourent parfois à la violence, comme cela a été le cas de ceux le faisant par le biais du DAIP.