Hier, dans la soirée, les automobilistes arpentant la route principale menant à Rouissat ont dû rebrousser chemin car les chômeurs de Haï Bouzid l'ont occupée pour dénoncer la hogra qui perdure. Pour se justifier, ils affirment qu'en ces temps «l'emploi est une denrée rare et offert à qui dit mieux » et qu'ils « n'ont pas trouvé meilleur moyen que de bloquer l'accès » parce que leur mise à l'écart « a dépassé les bornes ». L'objectif visé est de se « faire sortir de l'ombre». Même si leur action n'a pas attiré beaucoup de monde, le but est atteint en émettant un signal fort, rappelant aux tenants du dossier brûlant de l'emploi leur « existence réelle et effective». Fort heureusement, la manifestation n'a pas dégénéré et les chômeurs se sont tenus à carreaux, évitant de la sorte tout contact avec les automobilistes qui n'ont pas digéré cet acte et ont exprimé leur regret quant au point où sont les choses. Un point mort où injustice et anarchie sont les maîtres-mots de la gestion actuelle, loin de la transparence et l'équité souvent clamées.