Selon une étude réalisée par le bureau Local développement stratégie (LDS), la région est loin des normes nationales et universelles, tous secteurs confondus. A vrai dire, les services chargés de la planification n'avaient envisagé à l'époque aucune dynamique pour accompagner la société dans sa mutation. A ce jour, la cité ne compte pas une seule entreprise susceptible d'embaucher une dizaine de personnes. Les opportunités de travail sont inexistantes en dehors des dispositifs de l'ANEM et de la DAS. Mais les choses semblent changer depuis que les responsables se sont rendus à l'évidence de la nécessité de créer un parc d'investissement. Le dossier exhaustif fourni par la wilaya finira par convaincre le département de Hassiba Mokraoui, directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF). Le parc industriel dont devra bénéficier Ras El Oued fait partie des 49 sites proposés à l'échelle nationale. Il est parmi les 22 sites retenus, apprend-on de sources sures. Dans ce contexte, on apprend que l'ANIREF vient de lancer un avis d'appel d'offres national et international portant aménagement et travaux de réalisation d'un parc d'investissement d'une superficie de 134 ha, laquelle sera revue à la hausse pour atteindre les 400 ha. Le projet en question sera réceptionné en 2017, selon la directrice de l'ANIREF. La population de Ras El Oued nourrit l'espoir de voir ce rêve concrétisé. Il répondra à coup sur aux ambitions d'une région d'environ 400 000 habitants. Le site qui se trouve à 20 mn de route de Sétif et à 15 mn de Bordj Bou Arréridj et Aïn Oulmane, présente des avantages indéniables, notamment sa proximité de l'autoroute (située à 10 km), et de la voie ferrée (distante de 6 km). A rappeler que des investisseurs étrangers ont déjà manifesté leur intérêt pour s'y installer, à l'instar d'une entreprise turque spécialisée dans la transformation de la cellulose, pouvant générer 500 emplois. Même l'homme d'affaires Isaâd Rabrab avait dépêché récemment une délégation pour évaluer la disponibilité de la main d'œuvre. La délégation a été reçue par le P/APC. Pour l'histoire, la région de Ras El Oued était très active grâce à son gisement de phosphate, le deuxième en Algérie après celui de Djebel El Onk. Les nostalgiques et les retraités de cette mine qui avait cessé ses activités en 1956, suite au déclenchement de la guerre de libération, se rappellent du téléphérique et du ballet incessant des wagons.