Amarré à la tendance mondiale, c'est un enjeu majeur, selon le directeur de l'ENS. A l'ère des réformes du systèmes éducatif (des mutations pas toujours heureuses et ressemblant, pour certaines d'entre elles, plus à du replâtrage qu'à des changements rationnels répondant aux exigences du terrain) le colloque international sur la professionnalisation des enseignants, organisé en fin de semaine sous le pilotage de l'école nationale supérieure (ENS) de Constantine s'inscrit, comme l'a précisé Mohamed Reghioua, directeur de cette institution et initiateur de cette rencontre, « dans une dynamique d'ensemble soulignée lors de précédentes rencontres qui ont eu le mérite de circonscrire le champ de la formation au niveau des programmes et de pointer les nœuds de stigmatisation dans un contexte où la formation et la professionnalisation des enseignants s'imposent comme des pièces maîtresses du système éducatif, lequel dépend lui-même de plusieurs facteurs ». Et de poursuivre : « Et Particulièrement de la vision que nous avons de l'enseignant que nous voulons former, de ses valeurs, de ses qualités et de ses compétences, sans omettre la qualité de sa formation initiale et de sa formation continue ainsi que des contenus à développer dans ce sens. Un enjeu majeur plus que jamais d'actualité car, pour nous, le défi actuel est d'amarrer notre pays à la tendance mondiale tournée résolument, s'agissant du cap fatidique du baccalauréat, vers un taux de réussite avoisinant les 80%, voire plus. » En référence à ces visées qui imposent de facto un rendement qualitatif de l'action éducative, l'hôte de ce colloque rappelle que cette rencontre représente l'occasion idoine pour les experts nationaux et étrangers ayant répondu à l'invitation de l'ENS de redéfinir les actions de formation, tout en les réajustant sur la base des pistes qui ont été ouvertes lors des ateliers de travail et des débats instaurés autour de l'ensemble des interrogations posées à cette occasion. Une halte imposée, ajoute le directeur de l'ENS, par l'impérieuse nécessité « d'ériger dans notre pays les fondations d'un enseignement performant qui soit en adéquation avec les exigences imposées par les grandes mutations en cours, qu'elles soient d'ordre politique, socio-économique ou culturel ».