Après trois vaines tentatives d'émigration clandestine, L. S, âgé d'une trentaine d'années, s'est finalement résigné en se soumettant à un sort inéluctable à ses yeux, celui de mettre fin à ses jours, en se pendant à un lampadaire. A cette grave décision, il lui fallait marquer les esprits en optant pour un choix ultime. Ouled Djellel, seconde ville après le chef-lieu de la wilaya Biskra, s'est réveillée avec cette nouvelle foudroyante, qui a causé consternation et abattement. Les habitants qui ont découvert le corps suspendu au lampadaire, dans un recoin perdu d'un quartier de la périphérie de la ville, ont prévenu les éléments de la Protection civile qui ont procédé à l'enlèvement du corps et à son transport à la morgue de l'hôpital Achour Ziane. « Attentionné, il aimait aider son prochain, mais personne ne pouvait lui venir en aide » : les réactions de ses amis, celles des riverains et des habitants affligés par un tel sort, ou le silence de sa famille témoignent d'une injuste fin.