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"Mon prochain thème : La contradiction entre les civilisations"
Publié dans El Watan le 13 - 08 - 2014

– Votre cinéphilie pour Federico Fellini est lisible dans The Immigrant…
Ma période favorie de Fellini, c'est La Strada, Il Bidone et Notte di Cabiria. Ses trois films. Mais aussi I Vitelloni. Tous de grands films. J'aime Amarcord. Incroyable ! Je pense que la fin du film Casanova est quelque chose que je n'ai jamais vu. Fellini est le plus grand réalisateur que j'aie jamais vu. C'est le meilleur ! Le plus grand cinéaste au monde, je pense. J'aime ce cinéma italien. La période 1945-1980 est juste le plus grand écart dans le savoir-faire du cinéma. Le monde est vu (depuis Rome). Voilà ce dont nous parlons ! Je ne parle pas de Dolce Vita spécifiquement.
– Pourquoi avez-vous choisi spécialement le directeur de la photographie Darius Khondji pour The Immigrant ?
J'avais travaillé avec Darius Khondji sur un spot publicitaire. Je l'ai immédiatement trop aimé. Un incroyable esprit, une agréable
personne. De nouveau, vous recherchez des gens avec lesquels vous êtes en adéquation, artistiquement parlant. Il semble qu'il a le même goût. Je garde une très bonne impression de lui. Et il est d'un grand apport.
– La photographie dans The Immigrant était-elle un hommage à New York ?
La photographie dans le film était inspirée de ces choses appelées «Lumières autochromes» (l'autochrome est un procédé de restitution photographique des couleurs breveté le 17 décembre 1903 par les frères Auguste et Louis Lumière). On est allé à travers les anciennes couleurs. Nous avons beaucoup appris sur cette période. Aussi, nous devions savoir les incidences sur la photo, comme le taux de pollution, le froid, la chaleur… Gordon Willis sur Le Parrain 2 a capté cela. Vous ne pouvez pas illuminer le film avec des lumières fluorescentes. Vous ne pouvez pas utiliser des choses qui n'existaient pas. Alors, vous avez un pouvoir limité.
– Dostoïevski est-il un référent dans The Immigrant ?
Les Frères Karamazov et le passage du neutre, pour moi, c'est la plus grande lecture de toute ma vie. Parmi mes auteurs favoris, j'aime aussi Melville, Mark Tawain, Tolstoï… Je ne sais pas pourquoi. C'est un immense éclairage !
– Proust, peut-être ?
La seule fois où j'ai lu Proust, c'était tard dans ma vie. Il y a de cela sept ans. Et c'était incroyable ! C'est une lecture difficile. Les premières 100 pages de Du côté de chez Swan, c'était différent pour moi. Les auteurs russes, je les ai lus plus tôt. Et puis, Shakespeare aussi.
– Joaquim Phoenix est votre acteur fétiche. Déjà quatre films avec lui (The Yards, We Own The Night, Two Lovers et The Immigrant)…
Vous savez, quand vous recherchez un acteur, vous cherchez quelqu'un qui peut communiquer ce qu'il est. Même sans dialogue, sans texte, les acteurs vous disent ce qu'ils sont. Parce que la caméra révèle tellement sur la personne, sur l'intelligence et ce qui se passe à l'intérieur. Si vous pointez la caméra sur moi, cela sera inintéressant, je pense. Je suis un mauvais acteur.
Je suis incapable de me révéler avec élégance, dignité et beauté. Je ne suis pas cette personne. Les réalisateurs sont plus frustrés que les acteurs, je pense. C'est pour cela que je leur demande ce qu'il faut faire. Cela me fait du bien. Et avec Joaquim (prononcer Waquim), j'ai senti un immense somme de conflits intérieurs, lutte, intelligence, sensibilité, vulnérabilité et aussi de la rudesse. Ce n'est pas un acteur sentimental.
Et quand j'ai commencé à travailler avec lui la toute première fois sur le film The Yards, j'ai reconnu ses qualités. Et j'ai su que c'était rare. Je ne voulais pas laisser passer cela. Et nous sommes des personnes très semblables. On sent ce qui nous déçoit, ce qui nous rend heureux et sensible. D'une certaine manière, il est mon seul porte-parole. Il traduit ce que j'essaie de communiquer. Et quand vous avez un acteur comme ça — c'est rare et beau —, vous vous accrochez à lui aussi longtemps que vous pouvez. Je pense qu'il en est malade, maintenant (rire).
– Etes-vous un directeur d'acteurs ?
Bon, je ne suis pas un très bon directeur d'acteurs. Je ne sais pas vraiment ce que je peux leur dire ou les aider. Je ne suis pas bon à cet exercice. Je pense que la seule qualité positive que j'ai en tant que réalisateur, c'est que j'aime vraiment les acteurs. Alors, je pense qu'ils sentent cela. Et cela fait partie de qu'ils envisagent de faire. Un mot, une phrase stimulent un acteur à la manière de Kazan (Elia), je n'y suis pas bon.
– Que devient votre projet de film Lost City Of Z' ?
J'ai un acteur qui est intéressé pour le faire. J'ai des gens qui ont le financement. La question est : combien d'argent ? Parce que le film «huge scale» dont la barre est placée très haut. Et ce que je ne veux pas faire, ce sont les économies de bouts de chandelles pour ce projet. Parce que la plus grande partie de l'histoire de Lost City Of Z' se passe en même temps en Amérique du Sud et en Europe. Une histoire de guerre. Ces deux choses sont très importantes et que j'essaie de dire. La contradiction entre les civilisations. Alors, s'ils me disent qu'on peut faire la guerre, je ne le ferai jamais. J'ai des rendez-vous quand je retournerai en Californie (USA), après-demain, pour voir comment faire ce film.
– Alors, il y a des impondérables et des contingences de temps qui retardent les projets…
Je ne veux pas de cela. Ce n'est pas vrai, au fait. J'ai réalisé Two Lovers deux jours après We Own The Night. Cela ne dépend pas de moi. Je ne suis pas lent. Cela dépend de celui qui me donnera l'argent pour financer le film (rire). Et les acteurs le feront. Les gens me demandent pourquoi je ne fais pas beaucoup plus de films. Cela ne veut pas dire que je n'essaie pas. Ce n'est pas comme le «truc» de Kubrik (Stanley) qui recherche l'histoire et l'histoire pour toujours. Pour moi, c'est dur de le faire. Alors, il y a des films qui sont des défis. Le système éprouve des difficultés avec cela des fois.


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