Pour certains, les vacances d'été, ont pris fin ce 15 août, et pour d'autres elles débutent tout juste. Juilletistes et aoûtiens sont à la croisée des chemins à Guelma. Pour ceux qui n'ont pas où aller, et ils sont très nombreux parmi les jeunes et moins jeunes, quelle option leur est offerte dans cette wilaya tristement célèbre pour ses pics de chaleur et son humidité. «Aller à la piscine pour la journée!» propose un oranais à ses enfants venus en visite familiale à Guelma. «Mais il n'y pas de piscine municipale à Guelma !» lui dit-on, ou presque. Celle de la cité Guehdour Taher tombe en ruine et est squattée et celle du 8 mai 1945, attenante au point de vente d'ERIAD, ne vaut pas mieux. Une situation qui en dit long sur l'intérêt que portent les élus locaux à leurs administrés et aux vacanciers. Faut-il aller voir du coté de l'OPOW (complexe sportif) de Guelma? Il y a une piscine olympique couverte, mais par malchance, elle est en plein travaux depuis plusieurs semaines déjà. Dans la commune de Héliopolis, à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, la piscine romaine de Hammam Bradâa est presque oubliée par les adeptes des bassins. Et comment serait-il autrement puisque les sources qui l'alimentent ont été détournées depuis des décennies ou asséchées par les pompages ! Des générations entières de Guelmis ont appris à nager dans ses eaux chaudes. Comme ultime échappatoire à la fournaise, il reste à Guelma la piscine de l'hôtel Mermoura. A cinq cents (500) dinars l'entrée pour les non-résidents, le cadre, à première vue, est agréable. Mais il faut avoir les moyens pour une famille algérienne. Le calcul est vite fait, la rentabilité de cet investissement, pour une journée de loisirs, est valable de 10 heures à 15 heures. Abandonnés à leur sort, les enfants et adolescents se risquent du coté de l'oued Seybouse. En effet, ils sont nombreux à défier les eaux en cette période de grande chaleur. Il suffit de faire une halte à proximité d'un pont enjambant le Seybouse sur la RN20 Guelma-Annaba, ou la RN 21Guelma–Constantine (à Medjez Amar), ou encore sur la RN80, Guelma-Skikda. Dans les communes enclavées de la wilaya de Guelma, la situation vire au cauchemar pour des enfants et adolescents en mal de loisirs. Là où il n'y a ni oued ni cours d'eau et encore moins un bassin. Quoi qu'il en soit, les vacances pour une certaine frange de Guelmis passeront à blanc comme d'habitude, au moment ou nos élus partent faire trempette du coté des plages d'Algérie ou d'ailleurs.