Une affaire de trafic de drogue était au programme, hier, du tribunal criminel siégeant au niveau de la cour d'Oran. Les cinq accusés, B.M., B.A., K.M. C.B. et S.H.S., qui se sont relayés à la barre, se sont confondus dans des déclarations contradictoires par rapport à celles formulées lors des différentes étapes de l'enquête judiciaire. Hormis B.M., alpagué par les gendarmes, le 1er avril de l'année dernière sur la route nationale reliant la ville de Tiaret à celle de Mascara, en possession de 10 kg de résine de cannabis, les autres inculpés ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux. Selon les faits relatés à travers la lecture de l'arrêt de renvoi, un ressortissant marocain, B.A., a introduit une quantité estimée à 28 kg de kif traité sur le territoire. Conformément à un accord conclu quelques jours auparavant, il a acheminé la marchandise prohibée jusqu'à la commune d'Es Sénia pour la confier à S.H.S., propriétaire d'un local commercial utilisé comme lieu de rencontre pour les narcotrafiquants. Ce pseudo commerçant était en fait chargé de dispatcher la drogue à travers certaines contrées du pays. Pour le besoin, Il a pris contact avec K.M., demeurant à Ghardaïa. Ce dernier devait débourser 60 millions de centimes pour acquérir 10 kg de cannabis destinés à être fourgués aux toxicomanes de son oasis de résidence. Les enquêteurs de la gendarmerie sont parvenus à démêler le compliqué écheveau de ce réseau, en situant le degré de responsabilité pour chacun de ses membres. Le représentant du ministère public a mis en évidence les ravages causés par la drogue sur la population jeune notamment, avant de conclure en requérant la réclusion criminelle à perpétuité pour chaque accusé. Les avocats de la défense ont plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes. A l'heure où nous mettons sous presse, les délibérations se poursuivent toujours.