Marchant sur les plates-bandes des papeteries et autres magasins de fournitures de bureaux et de fournitures scolaires, ce sont les commerçants informels qui se sont imposés dans ce commerce lucratif. A l'occasion d'une petite virée au plus grand marché populaire d'Oran, la célèbre, M'dina J'dida, nous avons pu constater qu'en plus des Oranais, ce commerce est d'autant plus avantageux aux nombreux visiteurs en vacances à la wilaya d'Oran qui, voulant profiter le maximum de leurs séjours, préfèrent acheter les articles scolaires en marge du shopping. Ceci, «c'est pour ne pas s'encombrer par cette corvée, une fois rentré chez soi, comme ça, on profite des quelques journées avant la rentrée pour se reposer», diront des parents de la wilaya de Tiaret, faisant le plein d'articles scolaires en prévision de la rentrée. Si d'une manière générale les prix des cahiers scolaires connaissent une augmentation depuis les trois dernières années à cause de l'augmentation mondiale du prix du papier, en revanche, on remarque une certaine stabilité du côté des autres articles, notamment les cartables et les blouses, et une large gamme de produits est proposée aux consommateurs, allant du bas de gamme aux articles dont la qualité est plus supérieure, donc plus chers. En revanche, concernant la coutume de l'achat d'habits neufs pour la rentrée scolaire, cette année, faisant preuve de sens de l'économie, nombreux sont les parents qui ont opté pour faire porter à leurs enfants les vêtements neufs fraîchement achetés à l'occasion de l'Aïd El Fitr. Une fois n'est pas coutume, cette fois, c'est un coup dur porté aux caisses des commerçants, spécialement ceux de prêt-à-porter, habitués à réaliser de bons chiffres d'affaires à chaque rentrée scolaire. Du côté de bon nombre de ménages oranais, on n'attend pas forcément les fameuses listes d'articles scolaires fournies par les enseignants mais on préfère plutôt anticiper afin de pouvoir éviter d'être confronté au rush habituel juste après la rentrée. Pour l'aspect financier, certains parents d'élèves diront que c'est un coup dur pour le budget, surtout après à peine un mois du Ramadan et l'Aïd El Fitr mais aussi à environ un mois et demi de l'Aïd El Adha. «Il s'agit de la scolarisation de nos enfants. Que voulez-vous, ce sont des dépenses inévitables, nous essayons juste de ne pas acheter des articles inutiles et que la folie des spéculations et des augmentations des prix ne va pas toucher les articles scolaires mais surtout, nous demandons aux enseignants d'être raisonnables pour les listes de fournitures», nous dira un autre parent d'élève.