Elle lui a consacré son mémoire de fin d'études en se rendant sur les lieux et en épluchant les archives sur les deux architectes français, Louis Miquel et Roland Simounet, ayant conçu cette belle structure culturelle. Le travail de recherche contenu dans ce mémoire a été présenté avant-hier lundi devant les étudiants du département d'architecture de la faculté de génie civil et d'architecture de l'université Hassiba Ben Bouali de Chlef. La rencontre, organisée par le département d'architecture, le laboratoire de structures géotechniques et risques et le laboratoire des matériaux et environnement, s'est déroulée en présence du doyen de la faculté, Kassoul Amar, du docteur en histoire de l'art, Vincent Bertaud Du Chazaud, de l'université de Paris1-Panthéon-Sorbonne, ainsi que d'autres invités. Intervenant à ce propos, la jeune chercheuse, Soraya Bertaud Du Chazaud, a expliqué les raisons pour lesquelles elle a choisi le centre Larbi Tebessi de Chlef pour la soutenance de son projet de fin d'études en architecture. Elle s'est intéressée notamment à la particularité de cette curiosité architecturale, à son état actuel ainsi qu'aux questions liées à sa sauvegarde et à son exploitation. Si elle note avec satisfaction que l'édifice est encore debout, elle ne manque cependant pas de relever la difficulté de lui redonner son rayonnement culturel d'antan. «Pour compléter mes recherches, j'ai effectué au mois d'avril 2012 un voyage en Algérie sur les traces de Miquel et Simounet et de leur projet à Chlef. Il s'agit d'un complexe qui se nomme exactement ‘‘Centre de jeunesse et de sports Albert Camus'', implanté à Orléansville (Chlef aujourd'hui) en Algérie, à mi-chemin entre Alger et Oran, et dont la construction est située entre 1955 et 1961. Elle s'intègre à la reconstruction de la ville après le tremblement de terre meurtrier et dévastateur survenu en 1954. Enfin ce programme est précurseur des futures Maisons de la culture initiées par André Malraux en 1961, au moment de l'inauguration du centre Albert Camus. Ce projet et ses architectes englobent toutes les qualités requises pour un travail universitaire», souligne Soraya Bertaud Du Chazaud dans sa thèse. Situé au centre-ville de Chlef, le centre Larbi Tebessi a pu résister au violent séisme de 1980, mais il a besoin de gros travaux de rénovation de ses installations, comme l'amphithéâtre et le théâtre de plaine, qui est entouré d'une piscine. De son côté, le docteur en histoire d e l'art, Vincent Bertaud Du Chazaud, de l'université de Paris1-Panthéon-Sorbonne, a traité le thème «L'héritage de l'architecture coloniale : un atout ou un fardeau pour la société algérienne d'aujourd'hui ?» En somme, la journée technique organisée par la faculté de génie civil et d'architecture a été très riche en enseignements pour les étudiants architectes.