Les étudiants de plusieurs départements de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira sont entrés, depuis deux jours, en grève illimitée. A l'origine de cette action de protestation, l'exclusion de trois étudiants de la faculté de sciences et sciences appliquées. Les protestataires exigent de la direction de l'université la réintégration pure et simple de leurs camarades. Ces derniers sont, selon des membres du comité estudiantin, accusés par l'administration d'être les «instigateurs et meneurs» de la grève enclenchée il y a quelques jours au niveau du département des sciences appliquées et des sciences de la nature et de la vie du nouveau pôle universitaire de Bouira. «La décision prise par l'administration est illégale et arbitraire. L'administration n'a absolument pas le droit de les suspendre sans, au préalable, un préavis et un passage obligatoire devant le conseil de discipline. Nous demandons que nos camarades soient réintégrés et autorisés à accéder au campus universitaire», réclament des étudiants syndicalistes. Hier, les étudiants ont observé un rassemblement de protestation devant le rectorat. Lundi dernier, des étudiants des deux départements avaient appelé à la grève, qui a été largement suivie, pour réclamer une amélioration de leurs conditions de scolarité. Dans leur requête, les étudiants ont soulevé plusieurs points, dont l'annulation du concours d'accès au doctorat organisé récemment pour cause, justifient-ils, de «non-conformité des modules passés au concours avec le cursus», de trouver une solution définitive au problème du transport ; ils revendiquent également la réorganisation du service de scolarité.En guise de représailles, dénoncent les étudiants de l'université Akli Mohand Oulhadj, l'administration, au lieu de répondre favorablement aux doléances de la communauté estudiantine, n'a pas trouvé mieux que de suspendre des étudiants «initiateurs de cette démarche».