L'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira est paralysée par une grève des étudiants. Après les départements de biomédical, de lettres et de langue arabe, hier, et pour le deuxième jour consécutif, c'est au tour de la faculté de droit et des sciences juridiques de débrayer. Initié par l'Organisation nationale de solidarité estudiantine (ONSE) de Bouira, ce mouvement de grogne se veut, selon ce syndicat estudiantin, une "piqûre de rappel" à l'égard de l'administration. Selon les grévistes, le rectorat et la DOU sont clairement responsables de la situation de précarité dans laquelle vivent les étudiants. "Depuis la rentrée, on n'a eu de cesse d'interpeller l'administration sur les difficultés qu'on endure, mais les responsables continuent à faire la sourde oreille", accuse un membre de l'ONSE, qui rappelle que ni le doyen ni le chef du département ne leur ont expliqué les raisons de ce retard enregistré dans l'organisation d'un concours de doctorat. "À chaque fois qu'on s'adresse à eux, ils se contentent de nous dire que la date sera fixée prochainement, mais ça fait 6 mois que ça dure !", nous dira un étudiant. Selon ce dernier, 34 postes de doctorat ont été réservés pour ce concours et pas moins de 340 étudiants y ont postulé. Depuis le début de la rentrée universitaire, le campus de Bouira, faut-il le rappeler, est au cœur de la rubrique des faits divers. Agressions, bagarres et grèves cycliques sont les lots quasi quotidiens des étudiants et des enseignants. R. B.