L'année 2004 a placé Renault en tête des marques en lui faisant gagner un point de part de marché. Quasiment, tous les modèles progressent plus que le marché (+67%). Comparativement à l'année 2003, les volumes des modèles s'accroissent de +71% à 97% et pour Mégane, qui rencontre un formidable succès, +153%. Autre motif de satisfaction : huit mois après son lancement, Dacia Solenza comptabilise déjà 2251 ventes. En matière de vente, l'entreprise a facturé en direct 24 518 véhicules contre 12 811 en 2003, affichant une augmentation des ventes de 91% dans un marché qui s'est accru de 67%. Ce succès est le fruit du déploiement du réseau de vente et du lancement des enquêtes et sondages sur la satisfaction des clients. Fin 2004, le nombre d'agents est de 36, dont la succursale Renault-Algérie. A ces établissements primaires s'ajoutent trois établissements secondaires et 12 showrooms. De très nombreux projets de développement sont en cours, et les constructions commerciales font maintenant l'objet de validation par un cabinet d'architecture dédié au réseau. Les ventes de services se sont accélérées grâce à l'intensification des efforts de formation. Depuis le milieu de l'année, un service de carrosserie fonctionne à plein régime. Ouvert au milieu de 2003, ses facturations de main-d'œuvre représentent 6,5 fois celles réalisées sur le deuxième semestre de l'année dernière. Les ventes de pièces de rechange se sont accrues de +53% l'an dernier. Renault-Algérie a profité de l'accroissement du marché des voitures neuves, qui a connu des moments de folie et qui semble encore s'accentuer en 2005. Les principales explications : la bonne conjoncture économique et le fait que certaines grandes entreprises et administrations ont accordé des crédits gratuits à leurs salariés pour l'achat de voitures. Renault a beaucoup souffert du niveau élevé de l'euro et des changes erratiques en 2003, mais plutôt que de procéder à des réajustements de tarifs à répétition, la direction a préféré faire des promotions à chaque fois qu'une baisse de l'euro le permettait sans changer les prix de référence. Selon Michel Tranche, directeur général de la marque en Algérie, l'essentiel « n'est pas de sauvegarder coûte que coûte des parts de marché, mais de se maintenir durablement sur le podium ». En 2005, Renault veut continuer sur sa lancée : elle lancera le monospace Modus, qui couronnera la gamme Clio comme Scénic l'a fait avec la gamme Mégane. Toutefois, précise un communiqué de presse, « l'opération la plus importante sera le lancement de Logan prévu avant le milieu de l'année et qui est présentée au Salon de l'automobile. La réussite d'Olenza laisse entrevoir un franc succès pour ce modèle, à l'instar de ce qui se passe déjà en Roumanie ». Enfin, les quelques tests réalisés avec Renault-Samsung Motors ont montré que cette marque avait une place sur le marché, et elle y sera parmi les premiers durant cette année. Renault tire ainsi son épingle du jeu grâce à une gamme équilibrée, une stratégie de valorisation du réseau de distribution (petite longueur d'avance par rapport à la concurrence), la multiplication des opérations commerciales et un taux de change stable. L'objectif pour 2005 est de rester leader avec 17% de parts de marché pour Renault, 5% pour Dacia et 0,3% pour RSM. Lors d'une conférence de presse, il a été présenté aux journalistes la SM3, qui procure un fonctionnement économique et une grande sérénité sur la route grâce à son moteur de 16 soupapes et 4 cylindres à double arbre à came en tête, peu gourmand, ainsi que sa transmission souple et ses suspensions qui collent le véhicule à la route. La SM3, commercialisée à partir de septembre 2002, est la première voiture conçue par Renault-Samsung Motors depuis sa création en 2000. Elle a été développée en 21 mois grâce aux synergies offertes par l'alliance Renault-Nissan. La SM3 partage ainsi le même châssis que la Nissan Bluebird Sylphy. Cette berline compacte, au design très contemporain, est destinée à une clientèle jeune et large.