Ce quartier, livré à lui-même depuis près de 15 ans, dépérit de jour en jour pour devenir un grand bidonville pétrolier. Les routes principales et secondaires, dépourvues de leur tapis goudronné, se creusent petit à petit, le réseau d'assainissement éclate, provoquant de grandes fosses et laisse déborder les eaux usées. La puanteur attire mouches et moustiques et cause des maux innombrables aux personnes souffrant d'allergies respiratoire et cutanée. «Nous ne sommes pas des grenouilles» Les habitants ne cessent de dénoncer cette situation via la presse ou en postant des publications sur la page officielle du P/APC de la commune sur facebook. «Nous ne sommes pas des grenouilles», lit-on sur le mur de M. Bensaci. A la veille du 1er Novembre, ils ont même organisé une marche à partir de la mosquée Abu Bakr Essedik jusqu'à la placette de Hassi Messaoud pour crier leur détresse. Près de 300 personnes scandaient leur détresse, leurs reproches, s'exprimant contre le laisser- aller de l'APC et le manque de considération témoigné à leur égard. La foule s'est dispersée après avoir obtenu un rendez-vous avec les membres de l'APC pour le lendemain au niveau de la salle de cinéma afin d'avoir des explications connues de tous. «Le cas des eaux usées des 1850 Logements est délicat, et le principal frein à la bonne marche des travaux est la passation d'un marché dont le cahier des charges est en cours». C'est là que les habitants ont découvert avec effarement qu'ils allaient devoir encore attendre, puisque rien n'a été fait. Pour calmer la colère de la foule, les membres de l'APC ont informé les habitants que quelques travaux d'urgence sont déjà en cours et que d'autres seront entrepris incessamment. Rien n'a changé Les eaux usées continuent à s'infiltrer partout. Dans les couches souterraines du sol, plusieurs cavités se creusent et risquent de causer une catastrophe pouvant engloutir des maisons et des infrastructures. La sonnette d'alarme est tirée, et si les habitants de la cité des 1850 Logements, connue sous le nom de cité Si El Haoues, se sentent en danger, c'est qu'ils ont découvert que les buses souterraines de leur quartier reçoivent toutes les eaux usées du voisinage, notamment les la cité des 440 Logements et la zones industrielle qui comptant toutes des infrastructures qui longent la double voie du rond-point de l'entrée de la ville du côté du siège des Baouchi jusqu'au carrefour de la BEA. Les conduites souterraines en pente sont obstruées et les eaux usées n'arrivent pas à continuer leur ascension vers le grand gourbi se trouvant derrière les 136 logements. Une source nous a même appris que dans les années 1980 et 1990, deux pompes fonctionnaient en alternance pour permettre à ces eaux de parvenir à l'endroit escompté, mais les assemblées successives ont abandonné cette solution. L'APC a par contre acquis le titre de mauvais payeur, car beaucoup d'entrepreneurs n'ont pas reçu leur dû pour plusieurs services rendus. A Hassi Messaoud, les nouveaux élus ne s'aventurent pas à prendre la responsabilité ni la décision de s'acquitter des dettes antérieures, et avancent toujours l'argument d'affaires louches contractées dans le passé et ne veulent pas risquer des poursuites pénales. Là encore, les arguments avancés restent subjectifs.