Sous le slogan «Le handicap, tous concernés», le service sociale de l'APC de Tifra, a organisé, samedi passé, dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des Personnes handicapées, divers activités au centre culturel Hami Arezki. Entamée avec un sketch interprété par les jeunes acteurs amateurs Redjeb Billal et Hiber Mazigh de la troupe SDF, cette fête, première du genre dans la région a égayé l'espace d'une journée les nombreux jeunes handicapés présents à cette manifestation. L'ambiance était bon enfant : rires, danse et musique ont émaillé, de bout en bout, le déroulement des festivités. Outre la riche exposition de divers articles réalisés par des élèves du centre médico-pédagogiques de Timezrit, de l'Association d'Aide aux Inadaptés Mentaux de Béjaïa et de l'Association des handicapés et leurs amis «AHLA) de la daïra de Bouzguène (Tizi Ouzou), il y avait au programme du théâtre, du chant, de la poésie et en prime des notes de cornemuse de la troupe folklorique «El Gidha» d'Imaghdacène. Que ce soit la prestation de la troupe SDF, la poésie dite avec beaucoup d'allant par les poètes Khelaf Mézouani d'AKfadou, Saïd Hamoum de Bouzguène, Azzoune Ahmed d'Ait Smaïl et Zboudj Khelifa d'Imaghdacène ou encore le tour de chant exécuté par Zane Lahlou de El Kelâa Bwedda, toutes les animations présentées ont été chaleureusement accueillies par le public. De Bouzguène, de Timezrit, de Sidi-Ali Lebhar, d'Aït Smail, d'Akfadou… ils sont venus de plusieurs régions de la Kabylie honorer de leur présence cette manifestation et surtout défendre la noble cause des Handicapés. Car au delà de son aspect festif, cette fête ambitionne surtout de sensibiliser la population locale sur la question des handicapés. Dans leurs allocations d'ouverture, Meksem Rabah le P/APC et Touak Mourad, le chef du service social initiateur de cette action ont, d'ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de s'investir et de travailler davantage en faveur de cette frange de la population. «Les personnes handicapées et leurs parents souffrent le martyr. Il ne suffit pas de compatir à leur détresse, on doit les accompagner, leur prêter main forte. La question des handicapés concerne toute la société, chacun de nous doit s'impliquer. Ce que nous faisons présentement envers eux est très insignifiant, on doit s'investir davantage pour eux» déclare, dans ce sens, Touak Mourad, dans son intervention. Les allocutions de la majorité des intervenants et les discussions en aparté se sont, en plus, focalisées globalement sur la scolarisation des enfants handicapés et sur l'insertion des handicapés adultes dans la vie économique. «On fait peu de cas de la scolarisation et du travail des personnes handicapées. On les laisse à leur sort et pourtant les lois existent dans ce sens, mais personne ne les applique !», s'est indigné un parent de deux handicapés. Début pour un engagement continuel cette manifestation a en tout cas gagné la sympathie du public présent. «Cette fête n'est qu'un début pour d'autres actions plus importantes en faveur des handicapés» informe l'un des organisateurs.