-Où en est le CNTPP après son adhésion à la convention de Stockholm ? Aujourd'hui, le centre travaille pour l'actualisation du plan national de mise en œuvre de la convention de Stockholm à l'égard de 9 Pops (polluants organiques persistants) ajoutés aux annexes de la convention à l'issue de la cinquième conférence des parties. En tant que centre régional de la convention de Stockholm, le CNTPP a pour mission principale de renforcer les capacités et le transfert de technologies écologiquement rationnelles pour une meilleure gestion des polluants organiques persistants. -Quels sont, aujourd'hui, les principaux défis à relever dans la gestion des produits chimiques et des déchets dangereux ? Il est tout d'abord important de préciser que notre mission est d'informer les entreprises sur la réglementation applicable pour l'élimination des déchets, car, malheureusement, il y a bien des gens qui manipulent ces déchets sans aucune protection et ignorent les risques émanant de ces résidus. Pour arriver à des résultats tangibles, il faut impliquer et accroître le rôle de tous les acteurs de la société ainsi que de les sensibiliser aux risques générés par l'utilisation et la gestion de ces produits extrêmement dangereux. Le laisser-aller et la négligence de certaines entreprises illustrent les nombreux défis qui restent à affronter et l'urgence de former le maximum des délégués pour l'environnement afin de fixer les dispositions législatives et réglementaires applicables aux établissements industriels. -Quel constat faites-vous de l'état de la pollution en Algérie ? Je tiens à souligner que la pollution a remarquablement diminué ces dix dernières années, et ce, grâce au programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés. Ce programme a en effet permis d'éliminer d'une manière radicale les décharges sauvages, principales causes d'émission des dioxines et des furanes. Outre l'élimination des déchets sauvages, les pesticides, eux, sont déjà éliminés. Il convient également de préciser que ces produits ont été exportés pour traitement à l'étranger vu qu'on ne dispose, à l'heure actuelle, d'aucune unité de traitement de déchets. Le ministère de l'Environnement a établi, en 2006, un plan national de mise en œuvre de la convention de Stockholm pour s'acquitter des obligations en vertu de la convention concernant l'interdiction des polluants organiques persistants.