En adhérant aux conventions de Stockholm et de Bâle, l'Algérie a sérieusement pris conscience de la nécessité absolue que constitue la gestion écologique des déchets et polluants organiques. Cette prise de conscience s'est traduite par l' engagement de notre pays, d'une manière très active, dans l'élaboration de plusieurs programmes et projets dans l'esprit du développement durable. Les deux cadres juridiques internationaux lui donnent l'occasion de se prémunir des risques qui menacent la santé de la population et l'environnement dans sa globalité. En matière de prévention, les mesures prévues dans le cadre des deux conventions sont claires : celle de Bâle, du 22 mars 1987, régit et réglemente les mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et détermine les modalités de leur gestion et leur classification, et celle de Stockholm, du 22 mai 2001, concerne les polluants organiques persistants (Pop's). Cette dernière convention balise et définit l'utilisation et la méthodologie de leur élimination. Elle porte notamment sur la réduction ou l'éradication, la fabrication, l'utilisation, l'importation, l'exportation et la commercialisation des pesticides Pop's, des PCB, des dioxines et des furannes. De par l'ampleur de la menace qu'ils représentent au plan international, les Pop's sont également régis par plusieurs autres conventions, accords et directives. Il s'agit, entre autres, de l'accord des pays de la mer du Nord de 1999, la convention de l'UNCEE de 1998, la déclaration de Washington de novembre 1995, la directive 96/59/CE du conseil de l'Union Européenne (UE) concernant l'élimination des PCB et PCT d'ici 2020, et enfin la convention de Bamako de 1991. Cette dernière porte sur l'interdiction d'importation des déchets dangereux en Afrique et le contrôle de leurs mouvements transfrontaliers.