En l'absence de toute structure sécuritaire, les délinquants sévissent. Les différents actes de criminalité portant atteinte aux personnes et aux biens agressent la tranquillité des uns et des autres. Pour dire «Stop» à cette situation qui a assez duré, des dizaines de citoyens des deux localités ont manifesté leur colère en fermant à la circulation la RN17, reliant la ville de Mohammadia (Mascara) à la wilaya de Mostaganem. Les manifestants n'ont libéré les lieux qu'après avoir été assurés que leur revendication a été prise en considération par les responsables de la wilaya qui auraient ordonné l'installation, dans les plus brefs délais, d'une structure sécuritaire dans la région de Sidi Abdelmoumène. Signalons que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, fut l'assassinat, dimanche 14 décembre, d'une femme âgée de 47 ans, dans son domicile, par une bande de voyous qui semait la terreur dans la région de Mocta Menaoeur. Le corps de la femme a été découvert par son unique fils, âgé de 12 ans, après son retour de l'école, baignant dans une marre de sang. Les assassins présumés ont été arrêtés, selon une source locale. Il s'agit de trois repris de justice, tous résidants au village Mocta Menaouer, H. A. (20 ans), H. A. R. (27 ans) et H. K. (37 ans). Ces derniers, des cambrioleurs, se sont trouvés face à face avec la victime, seule dans son domicile. Actuellement, les présumés coupables sont en détention, depuis mardi 16 décembre, pour association de malfaiteurs et homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Notons que même le chef-lieu de la commune de Sidi Abdelmoumène, à 54 km de Mascara, est dépourvu de structures de sécurité. Au mois d'août 2013, lors de notre rencontre avec des citoyens et autres élus, l'unique sujet abordé était «la nécessité de renforcer la région en matière de sécurité». Selon un élu APC, «l'implantation d'une structure sécuritaire dans notre localité qui compte une population de plus de 16000 âmes est indispensable. La sécurité à Sidi Abdelmoumène est l'une des préoccupations majeures des citoyens».
