Le commerce illégal est un fait accompli dans la wilaya de Jijel. A défaut d'une lutte contre ce phénomène, tout le monde le subit. Le fléau est loin d'être endigué. Il s'étend à d'autres espaces jusque-là épargné par ses tentacules. A Jijel, le P/APC, visiblement désarmé face à une telle arrogance, laisse entendre que des actions vont être lancées prochainement pour tenter de caser des commerçants illégaux dans les marchés de proximité qui leur ont été aménagés. C'est au village Moussa et village Moustapha, à l'est et à l'ouest de la ville, que ces marchés ont été réalisés. Cette volonté d'en finir avec l'arrogante occupation des rues et des trottoirs est tributaire des mesures à prendre pour amener ces squatteurs à réintégrer ces marchés. Au vu des expériences passées, l'opération risque de tourner court. En attendant que cette lutte soit menée avec détermination, ces impénitents squatteurs ont bien eu le temps d'étendre leur activité commerciale illégale aux quatre coins de la ville. Sans gêne, ils continuent de s'arroger le droit de sévir en toute impunité. A Taher, la ville est prise dans les tenailles de ce désordre commercial, rendant la circulation automobile quasi-impossible à l'intérieur de la ville. Dans la ville d'El Milia, le désordre est encore à son apogée à cause de ce commerce, notamment à la rue du 20 aout et à la cité Boulatika, où tous les espaces sont occupés. Rond-point, trottoirs et chaussées. Le tout est investi du matin au soir par des camionnettes et des parasols géants qu'on plante en pleine rue. Les rixes, les vociférations et bien d'autres fléaux nés dans le sillage de ce commerce sont le lot quotidien de ces espaces. Les deux marchés de la ville ont été abandonnés au profit de la tentation de vendre sur les trottoirs. Le marché de proximité de la cité Boulatika a fini par être transformé en un abattoir de volailles, pendant qu'un dépôt d'ordures nauséabond y a pris forme. Dans la wilaya de Jijel, une quinzaine de marchés ont été réalisés depuis le lancement de la politique gouvernementale visant à éradiquer le commerce illégal. Après avoir été ouverts, ces marchés ont quasiment été abandonnés. Plus de 428 millions de dinars ont été investis pour signer l'échec de ces projets.