Les syndicalistes du bureau de wilaya de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (Unpef) sont montés au créneau, animant, hier, une conférence de presse s'étant principalement axée sur « le refus de la direction de l'éducation de la wilaya de Skikda de les recevoir dans le cadre du dialogue relatif à plusieurs problème relevés dans le secteur », comme l'a rapporté l'animateur de la conférence. L'option d'une grève générale ouverte a même été avancée par l'Unpef si « la direction de l'éducation continue de faire fi de (leurs) demandes et (leurs) revendications », selon les termes des syndicalistes. « Nous avons adressé pas moins de trois demandes, dont la dernière remonte au 24 décembre dernier, dans le but de nous réunir avec le directeur de l'éducation et de débattre de quelques points relatifs au secteur, en réponse à notre dernière demande, le directeur avait au départ accepté de nous recevoir ; malheureusement, le jour J, nous avons été surpris par son absence », expliquent-ils. Le secrétaire général du bureau local de l'Unpef a, par ailleurs, estimé qu'il persiste un grand blocage au niveau local au moment où le ministre lui-même s'engage le plus normalement du monde dans des négociations avec les syndicats autonomes. Revenant par la suite au cas du directeur de Diar Lehouadef, accusé d'avoir molesté un enseignant, les syndicalistes ont estimé que la direction de l'éducation « n'a pas pris en considération (leurs) propositions et s'est contentée de le muter au lieu de le faire passer en conseil de discipline ». Pour sa part, le directeur de l'éducation a tenu à apporter sa version des faits en acceptant de répondre aux griefs retenus par l'Unpef. Il dira à ce sujet ceci : « On n'a jamais fermé nos portes au dialogue, on devait se rencontrer une première fois mais devant la présence d'élèves qui manifestaient devant le siège de la direction, je me devais d'abord m'occuper, en priorité de ce problème, car j'estime que l'intérêt de nos élèves prime sur tout autre problème. Un autre rendez-vous a par la suite été pris, et je leur ai même adressé une lettre en fixant la date, je les ai attendus, mais malheureusement ils ne sont pas venus cars ils étaient en mission de sensibilisation lors de la dernière grève ; une autre date a été retenue, ils se sont présentés et je devais accompagner les autorités locales à une sortie pour s'enquérir des projets relevant de mon secteur, j'ai alors délégué le secrétaire général pour me représenter lors de cette réunion, mais les représentants de l'Unpef ont refusé de se réunir avec lui. Je tiens à préciser qu'une décision ministérielle accorde aux secrétaires généraux des directions les prérogatives de se réunir avec les associations et les syndicats. » Au sujet du problème du directeur muté, il a tenu à préciser ceci : « L'Unpef avait adressé à la direction une correspondance où elle propose soit sa mutation ou bien son licenciement. Après les enquêtes menées par une commission déléguée par nos soins, on a convenu de le muter dans un établissement où il aura à assurer et la fonction de directeur et celle d'enseignant pour une classe. Ce n'est certainement pas une mutation, comme vous le constatez ! »