L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) tiendra son second congrès le 5 octobre prochain à Constantine. Une date qui coïncidera avec la Journée mondiale de l'enseignant, indique un communiqué rendu public par ce syndicat. Critique à l'égard du ministre de l'Education, l'UNPEF s'oppose à toute réforme à travers laquelle on tente de toucher à l'identité nationale par le biais d'« un système éducatif importé ». Toutefois, le syndicat dit « soutenir toute réforme objective s'inscrivant dans le cadre de l'authenticité et de la modernité ». L'UNPEF, à la faveur de cette rentrée scolaire , remet sur le tapis la question de la hausse des salaires qualifiée de « préoccupation majeure de la famille de l'éducation et qui requiert une attention particulière de la part du président de la République ». Le communiqué est revenu également sur le statut particulier de la Fonction publique en s'élevant, d'une part, contre la « marginalisation de la famille de l'éducation lors du traitement de ce dossier » et, d'autre part, contre les résultats attendus de la tenue de la bipartite dans les prochains jours. Par ailleurs, à propos du « scandale des œuvres sociales », l'UNPEF plaide pour « l'abrogation du décret 158/ 94 qui accorde à une seule organisation syndicale le droit de gérer l'argent des travailleurs de ce secteur ». Aussi, s'interroge-t-on, sur la gestion des œuvres sociales de l'éducation qui doit être restituée à ses véritables propriétaires. Par ailleurs, sous l'égide de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), plus de 80 enseignants se sont rassemblées, hier, devant la direction de l'éducation pour protester contre l'opération d'octroi de cartables par la commission des œuvres sociales. Opération assimilée à une humiliation, eu égard au caractère dérisoire de cette aide aux enseignants à l'occasion de la rentrée scolaire. La valeur du cartable est estimée par ces enseignants à 210 DA. Il faut dire que cette opération d'octroi de cartables a été l'occasion pour l'UNPEF de monter au créneau et fustiger cette commission, dominée par l'UGTA, « depuis 1999, dépassant largement les trois années réglementaires pour son renouvellement et gérant à vau-l'eau des milliards », dira le coordinateur de l'UNPEF, rencontré sur les lieux du rassemblement. Au cours de ce regroupement, les cartables ont été ramassés et regroupés au niveau de l'UNPEF, « qui vont être soit jetés, soit brûlés en guise de protestation », nous dira Chouia Saïd, coordinateur de l'UNPEF. Au terme de ce rassemblement, un communiqué a été remis à la presse dans lequel il est demandé la dissolution de la commission de wilaya des œuvres sociales et l'ouverture d'une enquête sur la gestion du fonds. Les rédacteurs du communiqué exhortent aussi les travailleurs de l'éducation à traduire cette commission en justice pour cette affaire de cartables. Ghellab S., Lydia R.