320 personnes ont pris part à un congrès qui se présente comme «extraordinaire». «La réhabilitation des fonctionnaires de l'Education nationale consiste à reconnaître les droits des travailleurs et de leur garantir une vie digne de son nom», c'est ce qu'a déclaré hier le président du bureau national de l'Unpef, Cheddi Chid, en marge d'une conférence de presse tenue lors des travaux du 4e congrès de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), organisé à Alger. Les intervenants ont été unanimes quant à la nécessité d'ouverture des portes du dialogue avec les autorités publiques concernées. Selon les dirigeants de l'Unpef, «le dialogue est la seule manière avec laquelle nous pouvons ensemble trouver les solutions aux problèmes qui se posent au personnel de l'éducation». Selon M.Cheddi, le congrès aura pour objectif principal l'élection du président de l'Unpef et le conseil national ainsi que l'approbation de la loi fondamentale du syndicat. L'élection de la nouvelle direction aura lieu aujourd'hui. Le conseil devra dorénavant prendre en charge la nouvelle plate-forme de revendications qui sera élaborée le même jour par les congressistes qui auront à affiner les revendications du personnel de l'éducation et proposer des recommandations quant à la situation délétère des enseignants dans le secteur de l'éducation. Ainsi, les congressistes ont débattu de la situation d'ensemble du corps enseignant de même que de l'examen de la situation induite au syndicat par les difficultés rencontrées à faire valoir les droits du personnel enseignant. Pour sa part, Meziane Meriane a souligné: «Le jour viendra où les libertés syndicales vaincront», mettant en garde les responsables que «la lutte syndicale se poursuivra». 320 congressistes représentant les 48 wilayas, ont pris part aux travaux du congrès rappelle-t-on. Il a été indiqué, par ailleurs, qu'un mouvement de redressement contre la direction actuelle de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation s'est déclenché, dimanche, à Constantine à la veille du congrès national extraordinaire qui tient actuellement ses assises à Alger. Un communiqué du «comité national provisoire de redressement», qualifie la situation où se trouve selon lui le syndicat de «catastrophique». «L'union a perdu toute sa crédibilité et son statut syndical après le coup de force décidé contre son ancien président et la prise des commandes de l'Union par des pseudo-syndicalistes servant les intérêts d'un parti politique, ce qui a provoqué la désintégration du syndicat dans plusieurs wilayas». Les rédacteurs du communiqué affirment par ailleurs avoir décidé de défendre les principes de l'Unpef en décidant la création d'un mouvement de redressement, allant même jusqu'à décrier la tenue du congrès extraordinaire qualifié d'«illégal» parce qu'il a été décidé contrairement au règlement intérieur de l'Unpef.