Les techniciens affirment que le retour en force de la céréaliculture l'est grâce à l'exceptionnelle année agricole de 2008/2009 avec sa bonne récolte comme aux stimulants prix offerts à l'achat de la récolte par la CCLS. Bien que la pluviométrie n'ait été, depuis le début de l'année agricole, que de 140 mm contre 328 mm l'année passée pour la même période, les céréaliculteurs n'ont pas désarmé. Ainsi, 92 000 ha ont été emblavés sur les 97 000 ha d'intention d'emblavure, un objectif qui pourra être atteint d'ici le 10 janvier sur les zones tardives des piémonts. De la sorte, la sole céréalière augmentera de près de 2000 ha par rapport à 2008/2009. Les techniciens affirment que le retour en force de la céréaliculture l'est grâce à l'exceptionnelle année agricole de 2008/2009 avec sa bonne pluviosité (522 mm contre 320 de moyenne décennale) et sa bonne récolte comme aux stimulants prix offerts à l'achat de la récolte par la CCLS. Ils indiquent que les blés dur et tendre occuperont respectivement 30 000 et 12 000 ha alors que l'orge et l'avoine couvriront 52 000 et 3000 ha. Par ailleurs, l'on estime que le peu de précipitations enregistré jusqu'aujourd'hui est satisfaisant pour démarrer la campagne, sachant que le moment critique coïncidera au stade de la montaison et de l'épiaison des plants, c'est à dire en mars, avril, voire mai pour les semis tardifs. Il suffira qu'entre-temps, en janvier et février, il tombe 20 à 30 mm par mois. Ainsi, d'ores et déjà, grâce aux dernières pluies, un timide tapis végétal a commencé à verdir les plaines et les mamelons des hauteurs. Autre fait, celui-là plus remarquable, si l'orge occupe plus de la moitié de la sole, cette céréale a néanmoins subi un léger recul au profit des blés qui ont gagné 2 000 ha cette année. Production rééquilibrée La propension de l'orge à occuper d'année en année de plus en plus de terres était le signe évident de l'informel à l'œuvre dans le monde agricole, l'orge y ayant ses circuits. Ce rééquilibrage est-il l'indice d'un retour vers la situation d'il y a quelques années où les blés occupaient l'essentiel des terres céréalières ? Très probable, cela au regard de deux patents faits qui ne s'étaient pas vus depuis des lustres. En effet, nombreux sont les agriculteurs qui se sont approvisionnés en semences sélectionnées et traitées, soit 25 900 q contre 11 000 l'année passée, ce qui promet de meilleures récoltes. De même, 8000 q d'engrais ont été acquis auprès des CCLS contre 2 900 l'année passée, ce qui permettra d'améliorer encore les rendements. Néanmoins, pour ce qui est de ce dernier « progrès », l'on regrettera sûrement le fait que les pouvoirs publics n'aient pas su valoriser à l'export la production céréalière qui était jusque-là biologique, cela, afin de préserver l'agriculture algérienne des néfastes effets de l'envahissement des produits chimiques.