Le MDS a, dans une déclaration qui a sanctionné son dernier conseil national, protesté contre les tentations « du Pouvoir de remettre en cause le pluralisme syndical et d'imposer un unanimisme politique qui nierait les contradictions réelles ». Qualifiant le discours de Bouteflika de « versatile », le parti de Hachemi Cherif estime que cette stratégie se révèle dans la persistance à vouloir maintenir la confusion autour de l'amendement du code de la famille ainsi que dans la croisade contre le secteur public. Après avoir brossé un tableau peu reluisant, le MDS s'estime dans le devoir de s'interroger sur la portée de l'amnistie et de la réconciliation nationale. Selon l'ex-Ettahadi, l'amnistie devrait « consacrer la défaite de l'islamisme, être contre l'oubli et pour une réparation des victimes qui ne peut se faire que s'il y a un sentiment de justice et que les sacrifices n'ont pas été vains ». Sur le volet économique, le MDS conteste la voie du « libéralisme sauvage » qui conduirait l'Algérie à « une insertion à genoux dans l'économie mondiale ». En conclusion, la formation de Hachemi Cherif réitère son appel à toutes les forces patriotiques et démocratiques pour défendre et développer les acquis sociaux, exiger la libération des détenus du Sud, de Mohamed Benchicou, des étudiants incarcérés et faire avancer la démocratie et l'Etat de droit.