Le bureau national du MDS s'est réuni mercredi dernier pour procéder à l'évaluation de la situation politique. Evoquant la récente grève des enseignants, le bureau du MDS déclare que le pouvoir “après avoir tenté d'interdire la grève des enseignants, prétend aujourd'hui nier son succès, comme il a refusé d'admettre le succès du mouvement de boycott lors du référendum sur la charte”. Pour le bureau du MDS : “La volonté du pouvoir de remettre en cause le droit de grève et les organisations syndicales autonomes des travailleurs renseigne sur ses desseins : tourner le dos aux travailleurs en liant la précarité salariale à la précarité syndicale.” Le bureau national du MDS réitère son soutien aux revendications salariales des enseignants du secondaire et à ceux de l'enseignement supérieur qui entament une grève la semaine prochaine. Le bureau du MDS revient sur la nécessité de reformuler les articles 87 et 87 bis du code du travail et de libérer les négociations intersectorielles autour de conventions collectives. Et pour cela, le MDS estime que la reconnaissance des organisations syndicales autonomes est indispensable pour mener de telles négociations. Faisant, par ailleurs, un lien entre l'ébullition que connaît le front social et la publication des textes d'application du projet de réconciliation nationale, le bureau du MDS note que “malgré les divergences sur la question salariale, le pouvoir retrouve toute son unité autant pour blanchir les terroristes islamistes, maintenir la confusion sur l'utilisation de l'Islam à des fins politiques, que pour réprimer la contestation sociale avec l'action diligente des relais au sein de l'alliance présidentielle”.