Le transport des voyageurs sera assuré jusqu'à 20 heures sur la ligne Ben Aknoun-Douéra, dans les tout prochains jours. L'Etablissement de gestion de la circulation et des transports urbains (EGCTU) vient de demander le concours de bus de l'Etablissement des transports urbain et suburbain d'Alger (ETUSA) pour garantir la continuité du service, après le départ des transporteurs privés. Cette décision intervient suite aux doléances exprimées par les usagers, quotidiennement pénalisés par les dérobades des transporteurs. Ces derniers s'éclipsaient à partir de 17 heures, prétextant de l'encombrement que connaît cette destination aux heures de pointe. Ainsi, pour remédier à cette situation, « les autorités de la wilaya d'Alger ont décidé de mobiliser, dans un premier temps, trois bus de l'Etusa, avant de renforcer le service encore davantage », affirme le directeur de l'EGCTU, Ali Saïdani. Selon lui, il s'agit d'une première expérience dont la finalité est de tâter le terrain et connaître la réaction des citoyens. « Nous sommes prêts à mettre en place 10 bus et maintenir le service jusqu'à 22 heures si nécessaire », a-t-il révélé. Cela dépend de l'engouement des habitants, d'autant qu'on est « en saison d'hiver », explique M. Saïdani. Autre nouveauté, l'EGCTU compte créer un arrêt de bus à l'extérieur de la station de Ben Aknoun, un nouvel espace qui facilitera le départ des bus en direction des communes d'El Achour, Draria et Douéra. Cette mesure permettra l'aération de la station urbaine de Ben Aknoun et facilitera l'organisation des départs et des arrivées. A ce sujet, le directeur de l'EGCTU indiquera que les 20 stations gérées par son établissement connaissent une grande saturation, ce qui rend difficile le travail de régulation assuré par ses services. Concernant la sécurité et le respect des conditions d'hygiène et de propreté, notamment dans les gares routières, le responsable relèvera le manque d'implication des APC, autorités chargées de la gestion des infrastructures. « Nous ne sommes pas habilitésp à interdire le commerce au noir dans les stations ni procéder aux nettoyage des lieux de stationnement », fait savoir notre interlocuteur, rappelant que le travail de l'EGCTU consiste à contrôler et réguler la circulation des bus de transport des voyageurs. M. Saïdani indique que des stations telles que celles de Boumati, Douéra et Chéraga sont particulièrement difficiles à gérer. « Les agents de contrôle sont fréquemment menacés par certains commerçants anarchiques dès lors qu'ils essayent de les renvoyer à l'extérieur des stations », rapporte le directeur de l'EGCTU qui affirme que « cette mission doit être assurée par les services de sécurité ». Interrogé sur la station de Tafourah, louée à « Transub », notre interlocuteur précisera que cette infrastructure a été cédée « à une société publique, expérimentée dans le domaine », ajoutant « qu'aucune station urbaine appartenant à l'EGCTU n'est louée au privé ». Concernant les lieux de stationnement à Alger, Ali Saïdani, dira que les avis d'appel d'offres pour la réalisation de parkings à étages ont été relancés ; 30 entreprises dont, 80% sont étrangères, ont exprimé leur intérêt pour ces projets. Actuellement, la capitale dispose de 11 parkings dont trois à étages, offrant 5000 places de stationnement. Avec la réception des cinq nouveaux parkings à étages, Alger disposera, d'ici à 2011, de 4500 nouvelles places de stationnement.