Si vous n'êtes pas en mesure de réaliser ce projet, vous devez faire appel aux sous-traitants pour renforcer le chantier», a déclaré le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, qui a effectué, dans l'après-midi d'avant-hier, une visite à Bouira. Le ministre n'a pas mâché ses mots en dénonçant les retards accusés dans la réalisation de ce projet attribué à l'ETRHB Haddad et à d'autres entreprises algériennes, dont Altro. Sans les nommer, M. Kadi a affirmé qu'il est «regrettable de constater tous ces retards qui pénalisent les usagers de l'autoroute». S'adressant aux représentants des deux entreprises en charge de ce projet, ETRHB Haddad et Altro, le ministre a dénoncé la mauvaise signalisation installée sur certaines sections, notamment à l'approche de Lakhdaria, en exhortant les responsables en charge de cette opération à ne pas ouvrir les tronçons à la circulation automobile avant leur achèvement. «Il ne faut pas ouvrir une section avant d'achever la précédente», a-t-il insisté. La colère de M. Kadi ne s'arrête pas là. A Aïn Chriki, dans la commune de Djebahia, où un éboulement de terrain avait, rappelons-le, emporté une partie de la route et menacé des habitations, le ministre s'est montré très critique quant au retards accusés dans l'installation des pieux visant la stabilisation du sol et surtout des travaux des échangeurs de Djebahia et de Bouira. La mise à niveau de tronçons autoroutiers n'en finit pas. Alors que les travaux de réhabilitation du tronçon reliant Lakhdaria à Bouira, long de 33 km, confié de gré à gré au groupe ETRHB Haddad, accumule des retards considérables, des opérations de mise à niveau ont été lancées il y a quelques jours sur le tronçon Bouira à El Adjiba sur 26 km. C'est dire que la quasi-totalité de la route traversant la wilaya de Bouira sur 101 km a été tout bonnement bâclée. Le tronçon reliant Bouira à El Adjiba avait été livré à la circulation fin 2010 ; les travaux ont été réalisés par l'entreprise italienne Todini ; cependant, les dégradations sont de plus en plus nombreuses, y compris au niveau des ouvrages d'art, qui ne sont pas épargnés.